Je vous connais comme auteur de polar teinté d’humour. Là, je vous découvre dans un registre totalement différent. Pouvez-vous nous parler, en quelques mots, de l’origine de Ils étaient vingt et cent… Une enquête lue, il y a quelques années, dans le journal Le Monde, comme quoi 2 personnes sur 10 ne savent pas ce qu’est la Shoah. On arrive à 4 sur 10 pour les moins de 20 ans… C’était hier, c’était des millions de morts, on n’a pas le droit d’oublier. Mon métier c’est d’écrire, j’ai essayé de faire ce que l’on pourrait nommer un devoir de mémoire.  

Wow, je vais finir par apprendre les langues scandinaves avec tout ce que je lis venant du Nord, et aborder cette littérature dans son texte original ! Harry Hole, pourtant retiré de la police, reprend du service pour traquer un homme qui assassine des jeunes femmes rencontrées sur un site de rencontre. Pire, il les mord avec un dentier de métal et les laisse se vider de leur sang… enfin pas de tout leur sang car il en conserve une partie pour le boire. Est appelé à la rescousse un psychologue contesté dont la thèse parle de vampiristes, des criminels buveurs de sang.

Les policiers auraient-ils succombé au syndrome des « chiens de chasse », suivant par instinct la première piste, au risque d’en négliger d’autres, et s’acharnant à prouver la culpabilité supposée de leur proie ? En tout cas, à la sortie de prison de Haglung, l’inspecteur Wisting est démis de ses fonctions à titre de précaution. Il peut ainsi reprendre l’enquête, chercher les éventuelles manipulations ou les prises de positions faussées par une vue orientée de l’affaire. Sa fille, Line, journaliste, trouve de son côté des pistes fort intéressantes qui s’entrecroisent avec celles de son père.

L’espèce humaine a-t-elle connu par le passé un « grand bond en avant », par sa rencontre  avec une espèce plus développée ? Deux soeurs généticiennes, Lena et Maria Crandall, en sont convaincues. Elles explorent cette hypothèse depuis plusieurs années et ont même réussi à isoler de l’ADN néanderthalien pour le mêler au patrimoine génétique d’un bébé gorille, afin d’observer sa rapidité d’évolution.