Chiens de chasse (Les)

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Les policiers auraient-ils succombé au syndrome des « chiens de chasse », suivant par instinct la première piste, au risque d’en négliger d’autres, et s’acharnant à prouver la culpabilité supposée de leur proie ? En tout cas, à la sortie de prison de Haglung, l’inspecteur Wisting est démis de ses fonctions à titre de précaution. Il peut ainsi reprendre l’enquête, chercher les éventuelles manipulations ou les prises de positions faussées par une vue orientée de l’affaire.

Sa fille, Line, journaliste, trouve de son côté des pistes fort intéressantes qui s’entrecroisent avec celles de son père.

Alors, qui donc a outrepassé ses pouvoirs et corrompu l’enquête ? Finalement, Haglung est-il coupable ou victime ?

 

Ce volume n’est pas une enquête in vivo mais plutôt un cold case mal résolu. En tout cas dans les premiers temps. Wisting doit tout revoir mais garde au fond de lui l’impression profonde que le vrai coupable a bien été écroué, même s’il est clair que l’enquête n’a pas été maîtrisée et sans à priori.

C’est donc un récit des recherches sur qui a joué quel rôle dans l’affaire, comment son influence a-t-elle contre-carré le résultat et comment trouver les preuves qui lèveront le doute sur la culpabilité de l’accusé.

Le contenu est dense mais un peu dynamisé par la complicité père/fille et la manière dont leurs deux enquêtes, initialement non reliées, se retrouvent à se nourrir l’une de l’autre. Le final est surprenant, tout en nuance mais sans concession sur l’image des policiers « trop parfaits ».

Donc, volume écrit avant L’usurpateur, il est plus dans l’enquête calme et psychologique, dans l’intellect alors que le suivant est plus dans l’action.

Mais c’est quand même un bouquin dont la lecture donne à réfléchir !

 

Les chiens de chasse par Jørn Lier Horst, traduit par Hélène Hervieur, Folio policier

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