Critiques

Amateurs de Doomlike, soyez les bienvenus. Posez un instant vos manettes de jeux. Faut les laisser un peu refroidir. Non ? Vous vous êtes bien défoncés sur votre console de jeux préférée. Et bien, maintenant, il est grand temps de reprendre un peu de force. Quoi de mieux qu’un livre ? Surtout si celui-ci vous renvoie direct dans l’Enfer des Doomlike. N’est-ce pas ? Londres n’est plus qu’un champ de ruines. Les civils se sont terrés comme des bêtes. Ils tentent désespérément quelques sorties dans les décombres afin de trouver aide et nourriture. Bien souvent, ils ont rendez-vous avec l’enfer.

Espion mais pas trop Flirter avec les embrouilles

Il y a bien longtemps, de grands ancêtres ont quitté le monde en confiant le coeur vert à l’Humanité. Depuis ces temps reculés, un groupe de justiciers a été spécifiquement entraîné pour protéger le coeur vert : Les Purificateurs. Aujourd’hui, le précieux cristal est menacé par une étrange secte. Les Purificateurs reprennent du service et enquêtent. L’histoire est très basique. Des justiciers, un artefact ancien à protéger et de vilains truands qui désirent s’en emparer. Les dialogues sont bon enfant. Et le mystère quasi absent.

Stephenie Meyer est devenue un phénomène outre-atlantique, où certains osent même l’appeler la J.K. Rowling américaine (J.K. Rowling est l’auteur des « Harry Potter »). En trois volumes – puisque celui-ci clôt la quadrilogie –, les ventes des « Bella Swan et Edward Cullen » ont explosé les Top 10 anglophones et la traduction française parue le 22 octobre a été le best-seller de la semaine quasi immédiatement ! Un tel succès pour une jeune femme de 35 ans est rare et à souligner. Et son public initialement visé « jeune » s’est naturellement élargi aux adultes.

Alors qu’elle revient d’une chasse aux brigands, Zarla découvre que son père n’est pas mort. En colère contre son oncle et sa nourrice qui lui ont caché la vérité, elle part seule affronter les brigands et les dragons. Enfin presque seule. Comme toujours, Hydromel veille au grain. Dès que Zarla a le dos tourné, le fidèle toutou se transforme en puissant guerrier rouge invincible. Mais qu’arriverait-il si Hydromel disparaissait ?

Voici un recueil de douze nouvelles écrites par Céline Guillaume, auteur d’un fantastique lumineux et flamboyant. Commencer un livre de Céline Guillaume, c’est un peu comme entrer dans un lit avec des draps propres, on s’y sent immédiatement bien entouré de chaleur et de bien-être. Revenants et Moyen Age, période que l’auteur chérit particulièrement, se partagent l’ensemble de ce recueil au charme certain. Vous entrerez en communication avec un enfant invisible, vous assisterez aux sérénades d’un soupirant disparu, vous vivrez la destruction d’une mégère dans le feu de la folie.

Erwan travaille en Egypte. Il reçoit une lettre de son ami Florian qui le prie de revenir en France. Il part immédiatement. Florian possède un domaine dans lequel il se passe d’étranges phénomènes. Mais Erwan tombe sous le charme de Perline, la fille de Florian. Elle lui fait bizarrement penser à une jeune femme qu’il a connue dans l’adolescence et qui a disparu. Ames perdues, fantômes et anciennes croyances se mélangent ici pour nous promener au pays des Cathares.

Inlassablement, Jacques Finné explore et défriche le fantastique féminin d’Outre-Manche. Voici à présent Violet Hunt (1862-1942), dont il faut absolument lire la fascinante biographie faisant l’objet de la riche postface. Père peintre, mère romancière, Hunt avait tout pour démarrer dans le monde artistique, d’autant plus que la famille baignait dans le milieu préraphaélite (Dante Gabriel Rossetti était un ami). Elle connut Bram Stoker aussi, ainsi qu’Oscar Wilde.

Voici venue l’heure de la vengeance. Chinatsu retrouve Freya et Reiji au pays des cerisiers roses pour un dernier combat à mort. Quelle déception ! Alors que le graphisme brille par ses couleurs, alors que le premier tome annonçait des rebondissements dignes des romans d’Anne Rice, voilà que je tombe sur un duel qui n’en finit pas. Un duel qui dure 80 pages, vous imaginez ? C’est long, très long. Par moment, les graphismes sont tellement founis en détails qu’on n’y voit plus rien. Un pied par çi, une épée par là, une bouche en sang, des gouttes d’eau plein la case, c’est le flou total.

Ce roman est peut-être le meilleur que j’aie lu cette année, malgré son absence de fin ; c’est certainement un des plus ambitieux. La quatrième de couverture le décrit comme un techno-polar, à la hauteur des meilleurs américains. Le second qualificatif est à mon avis mérité ; mais le premier est totalement incorrect, le roman n’a rien à voir avec un Cussler ou un Clancy (Google cite aussi Crichton, et en France on pourrait ajouter Grangé). Le seul point commun est la quasi-contemporanéité du roman (qui se déroule en 2009-2011) et l’intervention des services spéciaux US.