Monstres contre Aliens

Rencontres du troisième type

 

Mutation

A Modesto, une petite ville de Californie, la jeune Susan Murphy est percutée, le jour de son mariage avec son fiancé Derek, par une météorite qui la transforme en un monstre de plus de 20 m de haut. L’Armée la capture, la rebaptise “Génormica” et l’emprisonne au cœur d’une base ultra-secrète où elle fait la connaissance de ses compagnons d’infortune : le Dr Cafard avec sa tête d’insecte (issu du résultat de la malencontreuse téléportation d’un éminent savant qui s’est mal passée), le “Maillon Manquant” (une créature naïve et impulsive, mi-singe et mi-poisson, vieille de plusieurs millions d’années), l’indestructible et gélatineux BOB (fruit d’une autre expérience qui a mal tourné puisque c’est en mixant une crème dessert avec une tomate génétiquement modifiée que cette étonnante masse gélatineuse a pris vie) ainsi que le gigantesque Insectosaure (une gentille “bestiole” de 100 m de haut, perpétuellement affamée et qui ne mesure pas sa force). Lorsqu’un vaisseau spatial extraterrestre en forme de robot géant, venu d’une lointaine galaxie avec à son bord le très mégalo et machiavélique Gallaxhar, atterrit sur Terre et y cause de sérieux dégâts, le Président des États-Unis décide, sous la pression du belliqueux Général Putsch, d’enrôler ces cinq Monstres pour sauver le monde d’une destruction imminente.

 

Invasion San Francisco

Cette libre adaptation du comic book de Rex Havoc est un vibrant hommage à la fois aux séries B américaines des années 50 ainsi qu’aux films japonais de monstres (plus particulièrement la série des Godzilla) mais transforme ici les créatures, considérées traditionnellement comme étant les “méchants”, en gentils héros qui volent au secours de l’Humanité. Sous son aspect à la fois parodique, irrévérencieux et burlesque, le scénario n’hésite pas à traiter divers sujets très sérieux (la prise de conscience de l’héroïne de ses capacités, la concrétisation de ses rêves, le traitement de l’information via les médias, la façon dont la société voit les gens qu’ils considèrent comme étant des “monstres”, le danger de pratiquer certaines expériences scientifiques comme le clonage ou les OGM, l’esprit va-t-en guerre du gouvernement US, etc.).

 

Monstres Contre Aliens est un parfait mélange entre un irrésistible esprit cartoon et un incroyable réalisme photographique atteint grâce aux toutes dernières avancées technologiques dans le domaine de l’animation. C’est, en effet, le 1er film de DreamWorks Animation à avoir été tourné directement en 3D immersive grâce à un nouveau procédé (InTruä 3D), mis tout spécialement au point pour l’occasion. Désormais le spectateur se trouve vraiment plongé DANS l’histoire et ce changement radical de point de vue modifie aussi le mode de travail des concepteurs graphiques, des décorateurs et des animateurs. Comme dans un film live, on trouve ici des plans “caméras au poing”, un montage serré ainsi qu’une action filmée parallèlement sous différents angles. Par ailleurs, un énorme travail a été réalisé sur les textures (plus particulièrement sur la masse gélatineuse de BOB qui ne cesse de changer de forme) ainsi que sur l’éclairage tandis que la bande son avec toutes sortes d’effets sonores (grincement des tôles, explosions des pneus…) revêt ici toute son importance en apportant encore plus de réalisme à cette histoire particulièrement loufoque.

 

Les plus jeunes seront aux anges avec d’époustouflantes scènes d’action (comme la spectaculaire scène de bataille entre la joyeuse petite bande de monstres et le robot géant extraterrestre qui démarre dans les rues du centre ville de San Francisco avant d’atteindre son point culminant lors de la chute du Golden Gate Bridge) et une avalanche de gags tandis que les plus grands s’amuseront à inventorier tous les classiques du 7ème art à qui les scénaristes font ici référence.

Monstres Contre Aliens
Réalisation : Rob Letterman, Conrad Vernon
Avec les voix de : Reese Witherspoon, Hugh Laurie, Paul Rudd, Kiefer Sutherland, Seth Rogen, Will Arnett, Rainn Wilson, Stephen Colbert
Sortie le 1er avril 2009
Durée : 1h 33

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