Critiques

Qui veut la peau de Lisbeth Salander ? Le passé ne meurt jamais

Ce roman a inspiré une série télé qui n’a pas dépassé la première saison. C’est vrai qu’en le lisant j’ai pensé à un film, qui mélange quelques histoires liées pas trop fouillées. Aucun personnage n’est vraiment approfondi et les épisodes successifs font plus l’effet d’un étalage de réflexions sur des sujets plus ou moins variés et plus ou moins approfondis que du développement d’une idée majeure.

Difficile de juger ce roman seul, car il n’a pas de fin et appelle le volume suivant. D’autant plus que certains épisodes intercalaires ne sont pour l’instant reliés en rien à l’histoire principale, qui est celle de l’éveil d’une intelligence dans le Réseau. Est-elle liée à la coupure d’une partie du réseau par les autorités chinoises, ou à l’utilisation d’une autre partie du réseau pour créer un décodeur de vision à l’intention d’une jeune aveugle ? Rien n’est clairement dit à ce sujet.

Autant en emporte le vent Réincarnations

Fille du Sang Dorothéa SaDiablo règne sur Terreille et la communauté des sorcières grâce à son statut, ses pouvoirs et surtout, son absence totale de moralité. Certains territoires résistent encore mais elle est prête à tout pour les soumettre. Elle décide donc d’envoyer Daimon Sadi, dit le Sadique, à la Reine de Chaillot pour la déstabiliser. Ce Prince de Guerre orné du Noir est en effet le plus merveilleux des amants, mais également un danger permanent, car la puissance de son joyau noir est immense. Heureusement, un anneau de soumission permet à Dorothéa de le contrôler.

Trans-Intime est une entreprise qui répond aux problèmes de sa clientèle en interrogeant les esprits des défunts. Voilà pour la version officielle. En fait, les cinq associés (Raya, Dar, Rabel, Ecat et Bahm) voyagent à travers le Néant vers une Réalité parallèle située dans le passé ou le futur, où ils peuvent mener leur enquête et ramener des réponses. Ce n’est pas un vrai voyage temporel car cette Réalité n’a pas de substance : elle est le résultat de la transe créatrice des Voyageurs. Ce procédé est le secret de Raya, qui n’a pas livré tout son savoir à ses compagnons.

L’histoire se passe en huis clos, dans une maison luxueuse perchée au-dessus d’une mégalopole. Au départ, nous faisons la connaissance de « lui », un homme en costard, usé, songeur. Il tourne en rond. Il hésite. Sa femme le harasse de questions « Comment as-tu pu ? », « Tu devais l’oublier », « Elle hante encore ta vie alors que moi je t’ai sauvée d’elle ». Puis la dispute passe. La jeune femme blonde quitte la maison et une somptueuse brune entre. Rien à voir avec la gentille épouse d’avant. Cette femme là est une mangeuse d’homme. Une délicieuse maîtresse.

Je ne présente plus vraiment Robert Silverberg, un auteur de science-fiction à qui on doit « Les monades urbaines », « L’homme dans le labyrinthe » ou « Le château de lord Valentin » qui donnera lieu à un cycle sur Majipoor. J’ajouterai à ces quelques livres, l’intégrale des nouvelles en quatre volumes. C’est un auteur très prolifique qui a été récompensé par plusieurs prix (Hugo, Nebula, Locus). Personnellement j’ai découvert Silverberg avec « Le château de lord Valentin ».

Enquête dans l’impossible Les visiteurs du soir