Littérature

J’ai mis du temps à ouvrir ce livre et pourtant, la lecture commencée, je n’ai plus lâché.   L’auteure s’est librement inspirée de la biographie de Rudolf Noureev, le grand danseur classique des années 1960-1980. Et ca marche car on est vite en empathie avec cet enfant très pauvre mais rebelle dans ses gestes et dans ses idées.

Charlotte poursuit la description du monde post-apocalyptique entamée dans les précédents volumes et l’histoire de Najma la Gypsie qui porte en tatouages les histoires d’autres personnages. Si celle-ci a terminé l’histoire racontée dans les deux premiers volumes, elle va à présent raconter l’histoire d’Anja, mutante qui habite dans les ruines de Berlin et qui va imiter la petite Sirène d’Andersen en tombant amoureuse d’un Mens, un jeune homme normal, qu’elle va essayer de rejoindre dans sa communauté en camouflant ses écailles de poisson. Mais le jeune homme qu’elle trouve est déjà fiancé...

A travers ses nouvelles, Li-Cam met en place un univers où certains humains sont devenus très sensibles et ont développé la capacité de ressentir et d’influencer les émotions des autres. Ces empathes sont à la fois respectés et craints, car ils peuvent devenir rapidement dangereux pour leur entourage.

Les policiers auraient-ils succombé au syndrome des « chiens de chasse », suivant par instinct la première piste, au risque d’en négliger d’autres, et s’acharnant à prouver la culpabilité supposée de leur proie ? En tout cas, à la sortie de prison de Haglung, l’inspecteur Wisting est démis de ses fonctions à titre de précaution. Il peut ainsi reprendre l’enquête, chercher les éventuelles manipulations ou les prises de positions faussées par une vue orientée de l’affaire. Sa fille, Line, journaliste, trouve de son côté des pistes fort intéressantes qui s’entrecroisent avec celles de son père.