ANTHOLOGIE

Sur un thème aussi vaste, qui englobe non seulement les New York actuelles (à travers des visions différentes), mais aussi les New York possibles dans différents passés et avenirs, voire même dans d’autres réalités, les auteurs de cette première anthologie, car d’autres sont en préparation, ont multiplié les idées les plus inattendues. Je n’essayerai pas de déflorer les thèmes et modes d’approche, ni d’essayer de vous présenter mes préférés, qui pourront certainement ne pas être les vôtres. Recenser une anthologie doit parfois se limiter à vous inviter aux voyages multiples qu’elle propose.

Après Littérature belge d’aujourd’hui, recueil d’articles critiques de Jacques De Decker, chroniqué récemment, Espace Nord poursuit son offensive en passant cette fois au rayon fictionnel. Voici, proposé par un spécialiste, auteur de nombreuses études sur le genre, un aperçu de la nouvelle belge, des origines à nos jours. Les dix premiers auteurs font un peu figure de « Grands Anciens », de Camille Lemonnier à Jean Ray en passant par Rodenbach, Rosny Aîné, Hellens ou Owen.

Étant une grande amatrice de littérature vampirique, j'étais plutôt impatiente de me plonger dans cette anthologie qui se propose de revisiter les plus grands mythes du genre. Dracula, Van Helsing, Carmilla et même Sherlock Holmes ou Fantomas se retrouvent entre les pages de ce recueil, pour le meilleur... mais surtout pour le pire.

Il s’agit d’un choix de nouvelles parues dans la nouvelle version de Galaxies, avec quelques règles limitatives : des nouvelles d’auteurs français (incluant néanmoins un excellent texte traduit de l’anglais, dû à Aliette de Bodart et inscrit dans une uchronie sud-américaine), parues dans les dix premiers numéros de la nouvelle version de cette revue et non republiées ailleurs.

L’esprit de la Belgique, présenté par 34 auteurs contemporains pour un panorama de l’Imaginaire bien vivant et fertile, passant de la fantasy au fantastique, de la science-fiction au surréalisme, l’absurde, voire poussant jusqu’au thriller.

Petit papa Noël ♪, quand tu descendras du ciel, ♫ avec… tes cadavres par milliers…

Portant sur le thème « Réalités », l’anthologie 2015 autorisait plus ou moins n’importe quelle dérive, puisque Robert Silverberg s’est permis de publier une histoire de monde perdu (texte inédit ? J’ai un doute d’autant plus fort que je ne vois pas où je l’aurais déjà lu en anglais) fortement inspiré par Horizon perdu de James Hilton, « Smithers et les fantômes du Thar ».

Anthologie présentée par Pierre Gevart.  

Au terme d'une intéressante préface, Fabien Lyraud décrit l'objectif de son anthologie : imaginer des écosystèmes de planètes extrasolaires. La faune et la flore seront donc au rendez-vous des auteurs. Fatalement, on rencontrera quelques extraterrestres au passage. Layraud souligne l'intérêt que les écosystèmes ont suscité dès les débuts de la SF, avec des écrivains tels Rosny Aîné ou Stanley Weinbaum, mais aussi plus tard, avec Vance, Le Guin ou Frank Herbert, et jusqu'à nos jours, en débordant sur d'autres supports : BD, art plastique, fandom ou jeu de rôles.  

Cette anthologie regroupe plusieurs approches de ce merveilleux scientifique, aussi appelé proto-science-fiction, qui a représenté une branche de la littérature française dont peu connaissent la vraie importance, même si les auteurs les plus connus, Jean de La Hire, J-H Rosny aîné, Maurice Renard, José Moselli, Léon Groc, Jacques Spitz, Régis Messac, sont régulièrement réédités. Moi-même, je n’en ai lu que les œuvres les plus connues, en général celles qui ont été rééditées dans les années 50, 70 et 90.