Littérature de l’Imaginaire

Céline nous livre ici un petit chef-d’œuvre d’inventivité. Quand je dis : petit, je veux dire par là que l’ensemble de la nouvelle paraît bien trop court. Nous vivons les aventures d’un expert en assurances (Explication succincte, mais la seule que j’ai trouvée en adéquation avec cette histoire). Cet expert multiplie les gaffes. Elles coûtent un bras à la compagnie qui l’emploie. Notre héros se voit rétrogradé. Et, à force de bévues, il est congédié. Comme seul boulot, protéger une maquerelle.  

Deux romans réunis. Le premier – Le souffle du dragon – parle de la quête de 3 amis, Kaylan, paysan et guerrier, Sheelba, magicienne, et Shaar-Lun, un jeune voleur. Ils sont embrigadés dans un parcours d’où un seul sortira vivant pour devenir le nouveau Empereur-Mage. Le tome se consacre aux épreuves qu’ils ont à passer. La seconde partie – L’éveil du dragon –  parle du début du règne du nouvel Empereur-Mage qui doit sauver son fils nouveau-né alors que le dragon sur lequel la ville a été construite menace de se réveiller. Il doit affronter son ex-meilleur ami.  

Nous retrouvons un Paris steampunk où la classe dominante est celle des bouchers, qui bien sûr utilisent leur louchébèm, leur langue bien à eux. Mais sans excès, je rassure les lecteurs potentiels !   Nos héros sont Carmine, la bouchère, Nathanaël, son apprenti et Liberté, technicienne au QG de la Présidente. Tiraillés entre la conscience d’un monde abusif et totalitaire et le confort de leurs vies, ils doivent affronter les jeux du siècle, un ensemble d’épreuves sans pitié. Dans l’ombre, les comploteurs sont tapis et cherchent à obtenir le Livre de Louis d’Ombreville.

Comme le titre l’indique tout de suite en référence aux romans d’Edgar Rice Burroughs, il s’agit d’une histoire de Terre creuse, avec un soleil au centre et une gravité inversée. Et même si Jean-Luc Marcastel écarte tout de suite les contradicteurs qui feraient remarquer les lois physiques, en particulier les lois newtoniennes de la gravité, en disant que même impossible cela est – peut-être par la volonté d’aliens mythiques, les Atlans, aussi longtemps que ces créateurs mythiques ne seront pas apparus dans un volume ultérieur –, on reste dans la fantaisie para-scientifique.