Timelapse

Auteur / Scénariste: 

Avant tout, je remercie les éditions Michel Lafon pour cet énième envoi. Navrée de ne pas avoir apprécié ma lecture, je dirais presque même détesté. Timelapse, à la couverture et au résumé envoûtants, est un ouvrage qui m'a totalement déçue, et rapidement... J'étais heureuse lorsqu'il est arrivé, mais une fois commencé, j'ai vite déchanté.

 

Résumé :

Le jour des 18 ans de Samantha, le temps s’est arrêté. Piégée 48 heures dans un monde où tous ceux qu’elle aime sont transformés en statues de cire, Sam réalise avec effroi qu’elle est la cause de ce phénomène. La vie reprend son cours, mais Sam, elle, est persuadée de devenir folle. Pourtant son don est on ne peut plus réel. Et convoité. Alors que M. Delatour, son professeur de physique, s’intéresse subitement à elle, la jeune femme  réalise avec stupeur qu’elle est incapable de figer le nouveau de la classe, le mystérieux Matthias. Seraient-ils plus liés qu’elle n’ose l’espérer? Mais à trop jouer avec le temps, Sam pourrait bien finir par en manquer… car Delatour semble prêt à tout pour s’approprier son pouvoir, peu importent les conséquences.

 

Ce roman promet une intrigue des plus originales, basée sur l'arrêt du temps soudain dans le monde de Samantha lorsqu'un de ses amis d'enfance refait surface. Mais en réalité, le temps n'est qu'un problème secondaire, tertiaire même. Des choses plus urgentes à régler, sûrement ! Les disputes de collège parsèment les pages, les péripéties entre adolescents complètement immatures, mais surtout, oh, oui, surtout... le « magnifique beau gosse » que tout le monde veut, mais qui évidemment est mystérieux et attiré d'une manière ou d'une autre par Samantha... La romance, les actions inintéressantes, c'est de cela en réalité que l'écrit est parsemé... Je suis désolée d'être aussi cash, mais quand on promet du fantastique c'est assez décevant.

 

D'ailleurs, apparemment, l'histoire se passe à la fac, mais au vu des habitudes, des infrastructures et des comportements, on ne s'y croirait pas vraiment...

 

Je décèle une intention de surprendre le lecteur, une intention d'originalité. Malheureusement tout est tellement prévisible et parsemé d'un récit flou, maladroit. La fin, par exemple, me laisse perplexe. Je me questionne vraiment : c'est incohérent, pour moi.

Je n'ai pas retrouvé de fil conducteur ; caché en grande partie par la romance, il a fini par s'effacer peu à peu pour finalement ressurgir dans le dernier chapitre. Les quelques questions importantes que le lecteur pouvait se poser n'ont eu pour réponse qu'une explication un peu bancale d'une dizaine de pages.

 

J'aurais aimé plus d'approfondissement, pour beaucoup de choses...

 

Les personnages n'ont pas aidé, selon moi. Immatures pour l'âge qu'ils sont censés avoir, hypnotisés par les histoires de couples, par les sorties entre amis et par les différentes tensions insignifiantes qu'il peut parfois (souvent) il y avoir entre eux, ils m'ont fait passer un moment presque pénible. Allez, peut-être que Delatour, un des profs de Samantha, ne m'a pas laissée indifférente pendant une partie de l'écrit. Mais, comme chacun, il a fini par me rebuter...

 

Nadia Richard a eu jusqu'ici beaucoup de critiques négatives, déjà, et je suis navrée d'en être une de plus. J'avais peur d'être la seule à penser ainsi. Heureusement, j'ai partagé ma lecture avec Lectureavie et, sans elle, je crois que j'aurais abandonné. Nous n'avons pas apprécié, ni l'une ni l'autre, ce roman, mais au moins nous avons pu en rire et rendre cela plus léger.

Nadia manque d'expérience. A mon avis, tout n'est pas perdu. Son écriture est plutôt agréable, même si un peu monotone sur la fin, et peut-être un autre genre lui conviendrait mieux.

 

En résumé, je suis déçue par Timelapse, il mettait tellement l'eau à la bouche et, finalement, il a été si mal exploité... Je reconnais une bonne idée au départ, mais une maladresse et une romance oppressantes ont bien vite pris le dessus. J'espère que Nadia Richard ne s'arrêtera pas sur toutes ces critiques et qu'elle remettra le pied à l'étrier. Je pense qu'il lui faut de l'expérience et que ce roman était, sans doute, encore trop brouillon.

 

Timelapse, par Nadia Richard, éditions Michel Lafon, juin 2017, 317 pages, 978-2749932606, 14,95€

Lien vers la chronique de blog : http://honey-money.weebly.com/chroniques/timelapse

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