Critiques

En ces temps de défense des droits de la femme (j’écris ceci le 8 mars), l’éditorial de Pierre Gévart interpellera, irritera ou... amusera. Parités, quotas dans Galaxies ? Peu importe, le talent seul compte, décrète-t-il.

Cette lecture n’a pas commencé comme les autres. Au départ, mon rôle était de corriger l’ensemble et de préparer une mise en page… Un soir d’été, j’ai ouvert le fichier, juste pour voir le nombre de pages etc. et j’ai quitté l’ordi 3h plus tard, 60 pages lues, relues et corrigées, la tête occupée par un dirigeable allemand du XXe siècle. Pages relues parce que je me suis laissé avaler par le récit, j’ai perdu mon œil de faucon grammatical et j’ai suivi Kurt et sa quête d’identité.  

C’est une collection qui propose des livres marqués dans le temps. Haut tension à Palmetto se passe dans les années 50, aux USA et à la lecture, on ne peut pas y échapper.   C’est l’histoire d’une enseignante de 22 ans, une « ravissante idiote » – j’assume à fond le côté péjoratif de mon choix de mots. Ravissante, c’est ainsi qu’elle est décrite, tout au long de la semaine qui est le cadre temporel de l’histoire.  

Frédérique Martin alterne les romans et les recueils de nouvelles. C’est tellement rare que cela mérite d’être souligné. Dans son dernier livre, un recueil de nouvelles, tout est familier, et pourtant si différent. Le titre donne immédiatement le ton, avec le premier texte qui va nous interpeller. J’envisage de te vendre… Comment peut-on vendre sa propre mère sur une braderie une fois qu'elle est devenue trop encombrante ?

Dans ces différents récits de science-fiction, féérie ou fantastique, qui font plus ou moins explicitement référence à la nouvelle La Sidération de Serge Lehman, le fil conducteur est le fait que le personnage central, en général le narrateur, doit se trouver confronté à une situation qui le stupéfie. Le lecteur sera lui aussi plus ou moins sidéré par la surprise devant les idées, qu'il serait criminel de déflorer avant votre lecture, imaginées par les différents auteurs.

Après le brillant n° 84 sur la dystopie, très théorique, voici un n° 85 plus concret, axé sur la saga de Star Trek, dossier coordonné par Christophe Colin. Les « trekkies » y trouveront de quoi assouvir leur soif. Et tout d'abord, un article de Philippe Hils sur les séries et les films, depuis l'épisode pilote La Cage de 1964, jusqu'aux récentes versions alternatives (Star Trek Into Darkness de 2013).

Oye, Oye braves gens ! Le ticket d’entrée pour le carnaval maudit, c’est par ici !

Sur un thème aussi vaste, qui englobe non seulement les New York actuelles (à travers des visions différentes), mais aussi les New York possibles dans différents passés et avenirs, voire même dans d’autres réalités, les auteurs de cette première anthologie, car d’autres sont en préparation, ont multiplié les idées les plus inattendues. Je n’essayerai pas de déflorer les thèmes et modes d’approche, ni d’essayer de vous présenter mes préférés, qui pourront certainement ne pas être les vôtres. Recenser une anthologie doit parfois se limiter à vous inviter aux voyages multiples qu’elle propose.

Jack Barron anime une émission choc à la télévision, affichant un puissant audimat. Aussi attire-t-il l’attention d’un arriviste comptant bien profiter de son potentiel médiatique à des fins politiques. Quel meilleur appui pour faire passer n’importe quelle loi dans une société du spectacle qu’une vedette qui fait la pluie et le beau temps de l’opinion publique ? C’est le calcul de Benedict Howards, prêt à proposer un deal extraordinaire à celui qu’il espère bien être son Faust du prime time : l’éternité en échange de son soutien. Que feriez-vous à la place de Jack ?

Après Littérature belge d’aujourd’hui, recueil d’articles critiques de Jacques De Decker, chroniqué récemment, Espace Nord poursuit son offensive en passant cette fois au rayon fictionnel. Voici, proposé par un spécialiste, auteur de nombreuses études sur le genre, un aperçu de la nouvelle belge, des origines à nos jours. Les dix premiers auteurs font un peu figure de « Grands Anciens », de Camille Lemonnier à Jean Ray en passant par Rodenbach, Rosny Aîné, Hellens ou Owen.