Littérature

Il va sans dire que ce roman a plusieurs caractéristiques qui sont pour moi une curieuse coïncidence. L’inspectrice vient de Thionville, là où je suis né. L’action se déroule non loin de Valenciennes, là où une grande partie de ma famille a vécu. Nous inspectons Lille, Roubaix, Lens, là où je vis et là où je travaille enfin du moins, je travaillais. Pauline est une jeune femme qui vit de petits boulots et qui essaie de sortir de la toxicomanie. Dans cette région sinistrée où le chômage sévit comme la peste, les fins de mois sont difficiles.

Dans notre monde où tout le monde est pressé, le temps est la denrée qui manque le plus. Et s'il était possible de l'arrêter, de disposer d'un temps personnel pendant que le monde s'arrête ? Certains personnages de ce roman y sont parvenus, l'un, Olgann, pour tricher au sport, l'autre, Mira, pour s'aider dans son travail et devenir la meilleure directrice de son entreprise. Mais ce qu'ils ne savent pas, c'est que le temps qu'ils utilisent est volé à un autre univers où leurs homologues subissent des périodes de catatonie.

  À l’occasion de ses trente ans, rééditer un roman comme Salem est une magistrale initiative. Outre le fait que Stephen King en personne a rajouté quelques scènes, sorte de director’s cut, l’éditeur a aussi ajouté deux nouvelles sur Salem pour la circonstance. Seule ombre au tableau, les deux nouvelles qui sont, d’après J.-C. Lattès, inédites. Elles ne le sont en aucune façon. La première, « Un dernier pour la route », a déjà été éditée dans le recueil de nouvelles Danse Macabre.

Des jumeaux, Jad et Claris, vivent les derniers beaux moments d’une civilisation récente qui implose. Ils sont dotés de pouvoirs surnaturels, ce qui est un peu gênant puisque la société précédente avait justement péri suite à des incidents concernant l’abus du virtuel, de la technologie et du surnaturel.