Littérature

Une trilogie de Fantasy, bien écrite, rafraîchissante et pleine d'humour. Avec cette réédition dans sa collection à 10 €, Bragelonne permet de plonger sans crainte dans une excellente série.

Premier ouvrage d’une nouvelle collection, la Collection R, destinées aux ados et jeunes adultes, « La couleur de l’âme des anges » est la première partie d’un dyptique écrit par une auteure française, Sophie Audouin-Mamikonian. Jeremy a 23 ans, il est trader en bourse et voit littéralement sa tête tomber dans un caniveau quand un samouraï l’étête avec un katana, en plein New York. Il se « réveille » de l’autre côté, dans le monde des anges. Monde étrange avec ses codes, une forte similitude avec le monde des vivants et surtout l’existence d’un élément central : la brume.

Janvier 1947. Londres est en ruine, il n’y a rien à manger, et c’est l’hiver le plus froid qu’on ait connu de mémoire d’homme. Pour ne rien arranger, Charlie Grice, immense acteur de théâtre, vient de mourir brutalement, en pleines représentations de La Nuit des rois. Accablée de chagrin, sa veuve, Joan, chef costumière du théâtre Beaumont, tombe passionnément amoureuse de sa doublure dans la pièce, persuadée que ce nouveau Malvolio abrite l’âme de son époux. Jusqu’au soir où elle découvre le terrifiant secret de Gricey.

Bon, il faut le courage de lire ce truc ; écrit dans un hexagonal télévisuel mêlé de charabia pseudo-scientifique ou para-métaphysique, ce livre pur cyberpunk nous montre un avenir de décadence complète où la conjonction des guerres civiles « djihadiques » et des évolutions « libérales » (je dirais plutôt capitalo-féodales) des différentes maffias installées au pouvoir ont amené l’humanité à l’aube de la régression totale de l’espèce humaine, d’abord par la dévolution scientifique et technique, puis par l’arrêt progressif des naissances.