Littérature

Je vous connais comme auteur de polar teinté d’humour. Là, je vous découvre dans un registre totalement différent. Pouvez-vous nous parler, en quelques mots, de l’origine de Ils étaient vingt et cent… Une enquête lue, il y a quelques années, dans le journal Le Monde, comme quoi 2 personnes sur 10 ne savent pas ce qu’est la Shoah. On arrive à 4 sur 10 pour les moins de 20 ans… C’était hier, c’était des millions de morts, on n’a pas le droit d’oublier. Mon métier c’est d’écrire, j’ai essayé de faire ce que l’on pourrait nommer un devoir de mémoire.  

Les amateurs de fantastique rural vont être gâtés : voici un recueil de contes qui sent bon la terre, la campagne, les bêtes, le Diable... L’auteur nous était déjà connu par le récit titulaire, paru dans le Codex Atlanticus n° 17. Récit reprenant un vieux thème de contes, celui de l’ogre.

La suite de « La cité de l’ombre », aussi passée au cinéma, nous raconte la période de 6 mois d’adaptation des habitants d’Ember à la vie « en haut ». Au début, même s’ils sont surpris, les 400 habitants de Sparks les accueillent et partagent hébergement et repas mais vite, la nature humaine reprend ses travers et jalousie et protectionnisme reviennent. Ne le cachons pas, il n’y a aucun élément de fantastique ici. Il s’agit d’une chronique tout à fait honorable des difficultés d’adaptation d’un groupe à un autre et des rivalités tant internes qu’externes à chacune des communautés.

Il s’agit d’un texte qui date de 1953, qui mélange l’idée d’une origine extra-terrestre des Roms, idée qui sera reprise dans la série de nouvelles de Zenna Henderson sur Le Peuple, et celle d’un monde post-apocalypse nucléaire dans lequel les Roms seraient les derniers possesseurs de techniques ancestrales permettant aux gadjos, les sédentaires, de survivre à la disparition de leurs machines. C’est donc une histoire curieuse dans laquelle un jeune appartenant aux deux cultures va découvrir le secret des Roms qui l’ont élevé...