Petits monstres T1 et T2 (Les)

« Les petits monstres » s’inscrivent dans une collection destinée aux premiers lecteurs de 8 ans. 5 héros vivent ensemble : Cassandra la vampire, Valentin le fantôme, Jack le squelette, Olivier le démon et Fernand l’arbre parlant.


« Embrouilles et dragons » est l’histoire d’un travail scolaire qui démarre sur un mensonge aux conséquences inattendues pour les héros.

« Le rire du vampire » évoque l’effet du café à forte dose sur l’humour d’un vampire.


Ces livres sont destinés à un public dont je suis fort éloignée, je vais me contenter de dire qu’ils sont fort bien foutus : format, couleur, grande typo, résumé du chapitre d’avant en entête du nouveau (les jeunes lecteurs ne lisent pas l’ouvrage en entier), les mots difficiles soit en note de bas de page soit illustrés sur la tranche, les héros aussi sur la tranche intérieure de la couverture, un plan de Tenebria, des questions de compréhension ou un petit jeu… Bref , très bien adaptés à se cible

J’ai beaucoup apprécié les dessins qui réussissent à faire très modernes sans tomber dans les excès du manga ou du dessin anguleux aux couleurs agressives.

Embrouilles et dragons T1 et Le rire du vampire T2, Les petits monstres par Fabrice Colin, illustré par Géald Guerlais, Castor Poche

Mini présentation par l’auteur

Les Petits Monstres ? Tout, au fond, est dans l’adjectif. Les personnages sont des enfants : leur monstruosité réside dans leur innocence sauvage, leur absence d’inhibitions, leur faculté joyeuse à fouler du pied les interdits et les tabous.

Dans les premiers tomes, ils sont encore un peu sages ; leurs parents
sont partis mais l’ombre de l’autorité continue de planer. Par la suite,
ils retrouveront leur nature originelle : une forme de folie douce et
ludique, un naturel qui n’appartient qu’à cet âge béni.

Les Petits Monstres sont livrés à eux-mêmes. Ils sont vampire, démon,
squelette, fantôme. A ce titre, ils sont dispensés de faire peur « pour de vrai ». Le bien les habite telle une maladie chronique, un peu embarrassante.

J’ai conçu ces histoires comme des premières lectures. Elles forment une introduction amicale aux bestiaires fantastiques et doucement terrifiants que les jeunes découvriront par la suite sous des formes plus sophistiquées et ambigües.

Il y a une morale, comme dans tout récit de fantasy, et le bien gagne
toujours à la fin, l’équilibre est rétabli.

Le plaisir d’écrire cette série, c’était aussi celui-ci : tourner le dos au cynisme et à l’ironie constante.

Le premier degré est la plus douce des récréations, et la peur demeure
une sensation délicieuse dès lors qu’elle est livrée avec l’humour – son
antidote universel.

Fabrice COLIN

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