Si on découvre que Mimsy a déjà été héroïne d’un des romans de Jean-Philippe Arrou-Vignod, la seule idée qui vous vient n’est pas « Oh une suite et je n’ai pas lu le premier », mais « Je lirai bien le premier aussi » (Magnus Million et le dortoir aux cauchemars). En fait, c’est en rien gênant, les petites notes permettent de faire quelques renvois utiles.

Dans un monde devenu totalitaire, Asulon est la ville aux mille tours qui sert de prison aux déviants. Le pouvoir central, le Diktrans, y transfère tous ceux qui s'opposent à son autorité. Celle-ci est pourtant née de la peur des humains face à l'émergence d'une intelligence artificielle. Mais le temps a passé et les sauveurs sont devenus oppresseurs. Un jour, un nouvel arrivant se présente aux portes de la Tour 2 et provoque l’étonnement des prisonniers, car il s'agit d'un enfant d'une dizaine d’années. Qu'a-t-il pu faire pour mériter pareil sort ?  

Avez-vous eu vent de l'ultime expérience geek ? Le premier jeu de rôle numérico-épistolaire se jouant par l’intermédiaire du web et du courrier électronique ? L'annonce dans le dernier numéro de Galaxie m'a fait de l'oeil et j'ai aussitôt voulu tenter l'aventure : une belle initiative transmédia comme je les aime ! Alors oui, c'est bien barré, parfois premier degré, mais c'est fun !

J'ai découvert Ian McDonald il y a quelques années maintenant, avec Desolation Road, et je me souviens avoir été enthousiasmé par l'audace, l'inventivité et le ton plein d'humour de l'auteur, qui osait, osait et osait encore, que ce soit sur la forme (le style, génial, et une intrigue menée de façon plutôt originale) ou le fond (des idées à en revendre, un univers unique...). Je me souviens avoir été déçu, plus tard, à la lecture d’État de rêve, un recueil de nouvelles où se côtoyaient le bon et le moins bon – parfois enchanteur, parfois lénifiant.