Littérature

L’héroïne est une « intelligence artificielle » programmée pour la surveillance des citoyens. En fait, dans cette société de surveillance absolue, tout le monde porte une puce qui permet aux EVEs de voir avec les yeux des gens surveillés. Ccette surveillance totale permet la résolution presque immédiate de toutes les affaires criminelles et a donc permis aux citoyens de Citypolis (quel néologisme affreux, pléonasme multilingue) de jouir d’un environnement totalement sûr. Jusqu’au jour où la jeune Eva est assassinée sans que personne n’ait vu le crime.

Ce roman est une réécriture étonnante du célèbre conte La Princesse au petit pois d’Andersen. Je ne m’attendais absolument à ce que l’histoire prenne cette tournure et j’ai vraiment adoré ! Déjà, c’est un roman qui bouleverse les codes. L’héroïne est loin des stéréotypes : femme de chambre, fort caractère, elle a enduré de nombreuses épreuves et côtoyé bon nombre d’aspects de la vie. J’ai aimé son franc parler, son audace et son ouverture d’esprit. C’est un personnage peu commun auquel on s’attache néanmoins facilement.  

Fidèle grandit dans une famille résolument dysfonctionnelle. Son père, kabyle, enchaîne les allers-retours en prison et sa mère, fervente catholique, ceux à l'asile. Malgré tout, elle s'épanouit, entourée de ses six frères et soeurs aux personnalités fortes et aux prénoms panachés : JR, Dalida, Jésus... Cette tribu demeure au Bout du Monde, le bar familial à Belleville, théâtre de leurs joies et de leurs peines.

Utopie ? Dystopie ? Uchronie ? Voici, à présent la dyschronie ! « Dyschroniques » exhume des nouvelles de science-fiction ou d’anticipation, empruntées aux grands noms comme aux petits maîtres du genre, tous unis par une même attention à leur propre temps, un même génie visionnaire, et un imaginaire sans limite.Ainsi se présente cette nouvelle collection des Editions « Le passage clandestin », sous la direction de Philippe Lécuyer. En voici les quatre premiers volumes.