Littérature

Deux très petits livres, genre une novela de 2 fois 50 pages, d’histoire urbaine à dire. Un retour à une ancienne pratique : le livre à (ra)conter. C’est donc entre le conte pas classique et le guide de la ville, une histoire qui se passe à un jet de pierres de la Grand-Place, dans un café bien connu où la narratrice parle aux fantômes des célébrités qui avaient coutume de s’attabler : Magritte et son épouse, Marcel Mariën ou Gérard van Bruaene. Ces spectres pas effrayants du tout sont contrariés par la disparition d’un objet et chargent la narratrice de le retrouver.

L’utopie présentée sous son jour le plus sombre Au sein des mystères d’Afrique, une expédition se retrouve prisonnière dans une cité inconnue. Un monde oppressif s’impose à ses membres sous l’égide d’une science particulièrement avancée.

Un bon vieux récit post-apocalyptique dans la plus pure tradition : une petite communauté a réussi à survivre dans une petite ville de la banlieue parisienne, Pontault, après l’effondrement de la civilisation et de la nation française. Cernée de « hors-murs » sans loi, voleurs et individualistes, Pontault a des relations avec Meaux et Melun. Tom Cosata est troqueur, c-à-d qu’il va récupérer et échanger ce qu’il peut dans les rares communautés encore accessibles, comme les deux nommées.

Co-responsable du domaine russe dans la revue Galaxies, Patrice Lajoye est l’auteur de l’anthologie Dimension URSS, parue chez Rivière Blanche en 2009, que j’avais fort bien critiquée ici même. Cette fois, il publie un essai sur l’évolution de la SF durant la période soviétique (1917-1992). C’est aussi un guide de lecture, comportant bon nombre de résumés de romans ou de nouvelles. Car, selon les mots de Lajoye, « La SF soviétique a bel et bien produit quelques chefs-d’œuvre », et il veut nous les faire découvrir.