Littérature de l’Imaginaire

Un recueil de onze courtes nouvelles fantastiques sur des thèmes classiques (entre autres réincarnation et vengeance, pacte diabolique, cruauté enfantine, collections morbides ou pensées d’un mourant, voire d’un mort), mais ciselées comme de petits joyaux de la collection d’un des narrateurs.

Fer de lance de la SF française, c’est toujours un réel plaisir de retrouver Jimmy Guieu. Quelle singulière expérience ! Injecter de l’intelligence des animaux ! Seulement, on ne joue pas à l’apprenti sorcier sans risque. Ce roman relativement court et suivi de trois nouvelles toutes plus excellentes les unes que les autres. J’ai retrouvé les scénarios, les héros et les lieux qui peuplaient mon adolescence. Cette SF est certes un peu gentillette, mais elle a le mérite de nous faire nous évader complètement de notre quotidien. 30 ans se sont passés et la magie opère toujours.

Attention, lecture déconseillée aux non-titulaires d’un Diplôme de Geekitude Profonde (75% ou plus). Si vous ne connaissez pas par coeur toutes les séries de livres, de bandes dessinées, de films et de séries télé (les fanfictions d’Internet ne sont pas encore indispensables, quoique...), vous ne comprendrez rien aux histoires (il y en a deux qui se suivent) et aux allusions qu’elles hébergent et qui frôlent la surpopulation.

Comment s’y prendre pour concilier « Space Opera » et Théorie Générale de la Relativité ? Dans un Univers « einsteinien » (qui, à l’heure actuelle en tout cas, et ce jusqu’à tout nouveau développement de la science, est toujours le nôtre) où la vitesse de la lumière constitue la barrière supérieure pour tout déplacement, comment écrire des histoires traitant de trajets intersidéraux ? Si un vaisseau voyageait seulement ( !) à la moitié de la vitesse de la lumière, il lui faudrait déjà plusieurs années pour rallier l’étoile la plus proche de notre Soleil.