Critiques

Après son anthologie de la SF espagnole, Sylvie Miller nous offre ici un choix de quelques nouvelles récentes majeures d’une science-fiction qui est de fait assez ancienne et extrêmement variée, la science-fiction de langue castillane d’Amérique du Sud.

A la fin du 12ème siècle, les Croisés marchent sur Jérusalem. La ville sainte étant tombée aux mains des Infidèles, la bataille s’engage. Musulmans et Chrétiens se battent avec ferveur. Mais alors que les Croisés prennent le dessus, le Simoun Dja les frappe de plein fouet. Ce vent maudit soulève le sable des dunes, arrache leur peau et ne laisse derrière lui que des squelettes arborant la croix des martyrs. Seul Robert, Duc de Tarente et chef de la croisade, survit à ce massacre. Mais à quel prix ? Revenu dans ses appartements, il souffre d’horribles cauchemars.

La guerre sans nom Innocent blood

Les terres des Lannister sont toujours ravagées par la guerre et les pillages alors que du nord descend une nouvelle menace. Élu Roi des Fer-Nés, Œil-de-Choucas lance ses navires à l’assaut des terres riches et fertiles du sud. A Port-Réal, Cerseï cherche à s’affirmer comme une grande reine mais elle multiplie les décisions contestées, comme par exemple le rétablissement des chevaliers de la Foi. Toute à ses manigances pour abattre sa bru, elle délègue à Jaime la tache de ramener la paix sur leurs terres.

Que le spectacle commence Le rôle de sa vie

Après la fin du monde, les machines et les robots ont pris le relais des gouvernements. Ils ont assemblé les vestiges des anciennes cités, ils y ont installé les survivants et les ont soignés. Depuis, les humains vivent au rythme des machines et surtout des chimères., ces créatures malfaisantes qui rôdent dans l’ombre. A minuit, si vous avez le malheur de sortir dans la rue, elles vous happent sous l’œil réjoui de leur maudite reine. Il existe cependant un dernier rempart contre les chimères. Un homme, Thomas Lestrange, capable d’attirer les créatures et de les emprisonner dans son manteau.

La bibliothèque de l’Université Invisible est déserte : aucun mage, aucun étudiant ne l’encombre, une situation normale somme toute. Sauf que depuis peu, le bibliothécaire [Rappel : il s’agit d’un orang-outang] est atteint d’une maladie étrange, qui le fait changer de forme involontairement. Les livres ont pris le pouvoir dans les rayonnages et la bibliothèque est devenue une zone interdite. L’Archichancelier, conseiller par le doyen, la major de promo et Cogite Stibon, prend alors la seule décision possible pour ramener le calme sans risquer la vie d’un mage important : retrouver Rincevent.

Le jour, Miss Endicott est une jeune servante au service du petit Kevin. Le garçon est distant, difficile à vivre et souffre d’une réelle solitude, due à l’absence quasi constante de ses parents. La nuit, Miss Endicott devient la conciliatrice. Depuis la mort de sa mère, elle joue ce rôle compliqué de concilier les pauvres gens avec ceux qui abusent d’eux. Sa première mission sera d’aider Roselyne Parks à trouver celles ou ceux qui grattent à sa porte la nuit. La jeune femme n’en dort plus. Elle a une piste, mais n’est pas sûre. La bande à Quilby. Miss Endicott ne traîne pas.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Jean-Pierre Andrevon, en grand écrivain qu’il est, sait nous dépeindre une ambiance en quelques phrases bien frappées. Et il ne déroge pas à cette règle dans ce court roman de fantastique urbain moderne.

Guerre et paix Ombre et lumière