Costume du mort (Le)
Je vous l’accorde tout de go, "Le Costume du Mort" ce n’est certes pas le titre le plus sexy pour un premier roman. C’est disons... plat. Comme l’encéphalogramme du susnommé mort, me souffle ma mauvaise conscience humoristique, qui semble avoir pris des cours de vannes, du côté de Bel RTL, entre 16 h et 18 h. (Soit, dans Les Grosses Têtes, grand prince, je donne la soluce de ma propre énigme pour les fatigués du bulbe, les ralentis du cortex et autres personnes à intelligence réduite).
Et je m’éloigne, comme de "costume" (whoooa, là je suis trop fort...) de mon sujet.
Le Costume du Mort, soit le premier roman d’un certain Joe Hill, jeune auteur américain dont le talent éblouit (je n’ai pas peur des mots...) dès les premières pages de cette terrifiante et rock’n’rollesque descente aux enfers.
Le Costume du Mort, soit l’histoire d’une ex-star du rock qui collectionne les objets bizarres und maccabres (genre un poil de cul du chien de Charles Manson, mais c’est un exemple gratuit qui n’est pas dans le livre) et qui emporte un jour, sur E-Bay, une enchère consacrée à un costume hanté.
Le Costume du Mort, soit un costume donc, réellement hanté et un marché de dupe qui vire rapidement à l’introspection meurtrière et au road-movie vachard. Le tout emballé dans une écriture vive, lardée d’images fortes et tressé sur un canevas dont le rythme ne faiblit jamais. Du lourd, du neuf et du terrorifiant quoi !
Le Costume du Mort, soit un livre que j’ai envie de vous obliger à
acheter, sans même vous dire que Joe Hill est le fils de Stephen King...Merde, j’l’ai dit !
Joe Hill, Le Costume du Mort, traduit de l’anglais par Valérie Rosier, 550 p., Jean-Claude Lattès