Critiques

Pour la septième année consécutive, le festival des Imaginables présente son anthologie, foisonnant de textes de qualité. Celle de 2015 s’intitule Trolls et Licornes, un thème propice à l’imagination. Pareil sujet a, une fois de plus, suscité l’intérêt des plus grands noms de la de SFF française.  

Nous avions quitté Lorn dans l’incendie de la Tour. Mais c’est mal connaitre l’Obscure qui l’habite et ne se laisse pas faire. Il y a tellement de choses dans ce volume 2 que (tout) résumer est bien laborieux et un peu inutile car, sans lire le premier volume, vous seriez perdu. Et si vous avez accroché, vous suivrez Lorn. Si cet univers que l’on imagine proche des images de Games of Throne ne vous a pas plu, la critique la plus dithyrambique ne vous y mènera pas.

Si L'âme au fond est le premier ouvrage de Sébastien Prudhomme-Asnar, l'auteur sait néanmoins éveiller la curiosité. Le titre est mystérieux, percutant. La couverture arbore une magnifique illustration du dessinateur Laurent Fièvre, tout en ossements et crânes, laissant présager maints frissons.

Emily a 10 ans. Elle se sent un peu en décalage dans une famille d’originaux, une maison qui semble changer de couleurs pour ses portes intérieures, qui se déplacent aussi. Emily va devoir apprendre quelque chose qui titille tout enfant : elle n’est pas l’enfant naturel de ses parents. Sujet classique, l’idée qu’on puisse ne pas être dans la bonne famille, qu’on est un enfant adopté, Emily et la porte enchantée aborde cette étape sous l’aspect de la magie et de l’amour qu’on peut avoir entre personnes qui se sont choisies.

Jehan Mégare a bientôt 17 ans. Il va devoir informer la communauté de la Structure de son choix : deviendra-t-il Vapeurier comme son père, ses origines et son éducation le conditionnent ? Ou trahira-t-il les siens pour rejoindre les Poutrelliers qui le font rêver, eux qui planent dans les hauteurs de la Structure, bien loin des machineries de la Vapeur ? Le jeune homme refuse de se soumettre à toute pression mais il veut être sûr de son choix.  

Le glaive de justice est un roman de fantasy co-écrit par quatre auteurs, qui ont su harmoniser leur plume pour lui donner naissance. Initialement publié chez Rivière Blanche, il est repris ici en poche par Hélios. Après la lourde défaite subie à la bataille de Murèl par les troupes de Katland et des pays d’Ock face à l’envahisseur Franc Amalric III et son alliance papale, Xavi el Valent part à la recherche du Glaive de justice, un artefact qui lui permettra de repousser les armées ennemies. Hélas, on s’en doute : il n’est pas le seul à vouloir s’en emparer.

Je vous présente aujourd'hui une petite perle : un manga steampunk à la française ! Le pitch : imaginez un monde où tout ce que vous écrivez prendrait vie. Imaginez maintenant qu’un individu utilise cette arme avec les plus sombres desseins... À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle, les forces de police de City Hall n’ont d’autre choix que de faire appel à deux des plus fines plumes de Londres : Jules Verne et Arthur Conan Doyle !  

Le diable s’est dévoilé. Un vent d’apocalypse souffle sur le monde. L’Enfer est sur le point de se déverser sur Terre. Une course contre la montre est lancée pour organiser les défenses. Les hommes doivent s’unir pour combattre le mal. Mais la marche de manœuvre est mince et il ne reste que peu d’espoir pour libérer l’humanité. Il faut trouver… la porte…    Avec La porte, Jean-Baptiste Leblanc apporte la pierre finale à sa trilogie consacrée au Cauchemar de Cassandre.

Ou comment donner un coup de fraicheur aux zombies qui envahissent les arts. Roman jeunesse, Jérôme Noirez nous prouve ici qu’on peut utiliser un poncif du fantastique et trouver des idées neuves. Brainless est un ado américain moyen, très très moyen. Comment dire ? Même un peu le nullard de la classe. Bête à s’étouffer avec du maïs dans un concours du plus gros mangeur. Mais Jason – dit Brainless, qu’on traduirait par « sans cerveau » (soulignons le paradoxe avec le zombie amateur de cervelle) – est le 433e adolescent mort qui se relève sur un brancard de la morgue.

Avec un peu de retard, j’ai lu le livre « Le spectateur » de Virginie Vanos. Ce livre s’inscrit toujours dans mon exploration de la littérature belge. Et en matière de littérature, l’auteur est particulièrement à l’aise dans l’écriture. C’est même dommage que ses livres précédents étaient des essais plutôt que des romans. Virginie Vanos, je la découvre à travers un ami commun aussi auteur littéraire. On pourrait penser que j’aurais dû la découvrir plus tôt, mais au final c’est une bonne chose, car elle écrit très bien.