Cabaret du Futur

Au départ, il y a un atelier de théâtre qui a demandé à 21 auteurs d’écrire des sketches de théâtre d’anticipation ou de science-fiction ; des sketches courts, chaque scène de moins de 5.000 mots représente donc deux à trois minutes d’action, sur des thèmes différents. 21 de ces scènes ont été retenues dans le livre.

 

Donc, pour rappeler les thèmes dans l’ordre du livre qui regroupe ces 21 scènes :

  • Drones dressés, ou l’effet de certains ingrédients sur des drones utilisés comme animaux domestiques...
  • Monnaie de singe (T), ou comment remplacer des ouvriers et des électeurs revendicatifs.
  • A l’heure H (T), ou le compagnon idéal créé par les psychiatres.
  • Trois fois un, rencontre de clones sur le mode Beckett.
  • Marche ou paye (T), survivre à l’été après le réchauffement climatique.
  • Fin du monde (T), en compte à rebours...
  • En attendant Képler (T), la vie dans quelques générations.
  • Des pics de Terre (T), ou l’économie future.
  • La conjecture du fraisier (T), labo d’expériences alimentaires.
  • Du plomb dans le sommeil, ou les tombes locatives.
  • Les Pollutox, ou la prohibition des pollutions.
  • It’s a Match (T), ou la vie assistée par logiciels.
  • ♯2017-Faits divers, Ophélie et Hamlet autistes.
  • L’avenir du travail, ou les robots qui étudient l’homme.
  • La chose d’une autre planète (T), étudiée par trois savants.
  • On n’arrête pas le progrès (T), ni les voitures autonomes.
  • Plan Éternité (T), ou l’art de compenser éternité et surpopulation.
  • Horizon langage (T), ou le langage du futur. Très simple, puisqu’il ne faut qu’approuver les Maîtres...
  • La trahison de Popaul nanorobot doudou premier, ou l’addiction d’un enfant à son compagnon robot.
  • L’irrésistible progrès de la médecine (T), ou l’insupportable vie éternelle.
  • Le Programme (T), qui dirige les citoyens.

 

Puis un metteur en scène et quelques acteurs ont préparé une représentation dans laquelle les scènes se suivraient. La présentation à laquelle j’ai assisté au Théâtre 13, mardi 13 octobre, n’était pas vraiment théâtrale, mais seulement une lecture des dites scènes, sans jeu de scène ni décor ou accessoire. Il est donc difficile de savoir quel aurait été le résultat final. Le metteur en scène avait aussi choisi et réordonné 14 scènes (notées T) de manière à créer un semblant de fil narratif commun. En mettant la scène la plus particulièrement politique, Le Programme, aux deux bouts de ce déroulement, il a ainsi donné à l’ensemble une certaine teinte revendicatrice qui me rappelait douloureusement les dérives post-soixante-huitardes de la SF française, mais que d’autres auront sans doute appréciée, car après tout l’avenir est le thème politique par excellence. Et puis cela raccroche, bien sûr, le spectacle à un mode de représentation théâtrale déjà connu, établi. Parce que c’est bien le principal reproche que je ferai à cette représentation : elle édulcore le caractère novateur de l’écriture SF, ne conserve que les aspects usuels du théâtre satirique ou de celui de l’absurde (Beckett est cité dans l’un des textes, mais plusieurs sont directement inspirés de En attendant Godot)... J’ai vu des tentatives plus nettement spéculatives.

Sections: 
Type: 

Ajouter un commentaire