CARRE Benjamin

Troisième et dernier volume d’une bien belle trilogie pour la jeunesse. Les deux autres ont d’ailleurs été commentés ici même, dès leur sortie, en 2008 et 2010.

Avec « Les Portes de Doregon », Carina Rozenfeld a créé un monde riche et foisonnant. Mia, qui suit des études aux Beaux-Arts, peint un monde qu’elle imagine vivant. Elle ne le sait pas encore, mais c’est une Créatrice.

Cela fait plaisir de relire des oeuvres de Julia, et de découvrir quelques nouvelles ou interviews pas encore lues. Sauf qu’il y a quelques petits hiatus dans ce volume.

Alec Deraan est un chasseur de prime solitaire, fidèlement accompagné par Arkan, un dragon estropié qu’il a sauvé d’une mort sans gloire. Engagé pour éliminer un groupe d’hommes possédés par une force démoniaque, Alec est abasourdi lorsqu’il réalise qu’il a tué le Roi de Redfelt. Sa situation ne s’améliore pas lorsqu’il apprend que le monarque était porteur d’une rançon destinée à libérer son fils, enlevé par une tribu nomade.

Versailles, automne 1789. La famille royale française s’envole au moyen d’un ballon construit par Jacques Charles, le grand rival des frères Montgolfier.

Ce volume réunit plusieurs romans spatiaux, sur un thème désormais classique, celui des colonies plus ou moins perdues et revenues à une vie de type moyenâgeux, parfois sous les yeux des explorateurs terriens qui redécouvrent ces colonies. Sauf dans L’Ange aux ailes de lumière, il n’y a pas de vie intelligente autre que les descendants des colons, parfois victimes de mutations.

La suite de « La cité de l’ombre », aussi passée au cinéma, nous raconte la période de 6 mois d’adaptation des habitants d’Ember à la vie « en haut ». Au début, même s’ils sont surpris, les 400 habitants de Sparks les accueillent et partagent hébergement et repas mais vite, la nature humaine reprend ses travers et jalousie et protectionnisme reviennent. Ne le cachons pas, il n’y a aucun élément de fantastique ici. Il s’agit d’une chronique tout à fait honorable des difficultés d’adaptation d’un groupe à un autre et des rivalités tant internes qu’externes à chacune des communautés.

Après une terrible guerre qui avait vu la fin des chemins blancs et le Chien-de-la-Lune aux commandes du Rongeur d’Os redevenir la bête qui sommeille en son sein, voici qu’un danger extérieur oblige Nifhell et Muspell à s’associer pour lutter contre des cubes gigantesques qui détruisent tous les mondes qu’ils rencontrent. Mörgane, Xâvier, Xândrine, Vränke, Alyss, Rôlan et Mârk repartent sur la piste de celui qui se cache et mène la vie dure aux deux mondes qui enfin se retrouvent. Leur destin à chacun se précise, parfois dans la douleur, avec de terribles

Difficile d’écrire des romans de l’avenir lointain, a priori post-Singularité puisqu’on peut charger une personnalité dans un clone, la modifier par des virus (informatiques ?), créer des corps variés, adaptés à des écologies différentes, aussi créer des univers « de poche » accessibles par trou de ver et bâtis sur le modèle d’une sphère de Dyson, ou dans lesquels les lois physiques sont modifiées.