Littérature de l’Imaginaire

L’histoire d’un boucanier pas comme les autres, qui sévit dans les Caraïbes. Si l’histoire a déjà été racontée ici, la sortie en poche du Déchronologue permet de revenir sur ce livre qui a reçu de nombreuses récompenses, dont le prix Utopiales, le Prix Bob Morane et le Grand Prix de l’Imaginaire. Et à juste titre. La construction déstructurée est en effet surprenante et peut se révéler complexe à suivre, l’auteur suivant trois entrées temporelles différentes. Mais cette composition ajoute beaucoup au roman, qu’une présentation linéaire aurait sans doute rendue moins efficace.

Cytheriae est la deuxième escale de ce voyage dans l’archipel des Numinées auquel Charlotte Bousquet nous a conviés avec Arachnae. L’histoire de ce roman se déroule quelques années après celle du premier et l’évolution du monde que nous avons vu s’amorcer à Arachnae est connue à Cytheriae et a provoqué, de la part de la reine de l’île et de ses Moires, un raidissement, une volonté de conservatisme, alors que l’évolution d’Arachnae et la peste qui a éclaté à Matricia leur apparaissent comme des menaces à contrer à tout prix, fut-ce à celui de la vie de leurs sujets.

Plus que la « trajectoire d’un écrivain », ce livre est l’histoire d’une hantise. Comment le désir de Daniel Keyes de devenir un écrivain s’est mué en une obsession autour de son premier texte important, cette nouvelle merveilleuse devenue ensuite roman, film, etc. Au point de faire apparaître l’auteur comme un monomaniaque, puisque ses souvenirs semblent tourner exclusivement autour de la création, des réécritures (passage au roman, film) et du succès de cette nouvelle qui a rendu Daniel Keyes célèbre : Des Fleurs pour Algernon.

Anna a osé appelé le marrok et voilà qu’il envoie sur place un loup qu’elle doit accueillir. Comme si Anna avait besoin qu’un autre loup vienne la commander... Louve soumise elle est, voilà ce qu’on lui martèle depuis sa transformation. Alors louve soumise, elle essaye de l’être mais certaines choses ne passent pas.