Guerre des fleurs (La)

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Théo, un brave gars un peu paumé, voit sa vie basculer quand sa femme perd leur enfant. Cette dernière décide alors de faire un break. Le break s’éternise et Théo se retrouve seul avec sa mère comme unique famille. Et comme on dit jamais deux sans trois, une autre mauvaise nouvelle vient le frapper alors qu’il a un genou à terre. Sa pauvre mère est atteinte d’un cancer. Elle décède quelque temps après le laissant seul avec son chagrin. Il s’enfonce dans une terrible dépression et se réfugie dans un livre qui lui a été légué.

Son grand-oncle est auteur de ce livre ou plutôt de ses mémoires qui traite d’un monde féerique, le pays des feys.

Puis, soudain son monde bascule. Une fée apparaît brutalement. En même temps, une monstruosité plus morte que vivante tentera de s’introduire dans la maison de Théo.

La fée ouvrira la porte d’un monde parallèle et Théo, suivi de peu par la fée, y plongera.

Et nous voilà dans Faërie, le monde des feys.

Une aventure rocambolesque attend notre bon vieux Théo. Pas le bienvenu dans ce monde, il va tout de même réussir à forcer la sympathie de quelques autochtones plus bizarres les uns que les autres.

Tad Williams a une manière bien particulière de nous emmener dans son voyage. De l’humour, il n’en manque pas. Mais il l’utilise avec parcimonie afin d’éviter que l’histoire ne devienne un burlesque.

Ce qu’il y a de formidable est cette approche de ce monde inconnu. On est émerveillé comme si l’on découvrait l’autre côté du miroir. Un monde avec ses défauts et ses qualités. Comme le nôtre, en somme. C’est cela que gère Tad Williams avec un brio exceptionnel. Ce monde des feys, il le décrit comme un monde à part. Avec ses tribus qui acceptent les humains qui vivent dans l’autre monde. Et d’autres tribus qui voudraient bien envahir et massacrer tous les hommes.

Et Théo dans tout cela devra trouver sa destinée et découvrir pourquoi cette monstruosité en veut à sa vie.

Tad Williams, malgré que l’on voit des trolls, des gobelins et tout ce bestiaire que l’on aurait tendance à apparenter au « Seigneur des Anneaux », parvient sans aucune difficulté notable à nous transporter dans un monde où pas un instant l’ombre de Tolkien ne vient planer.

Et rien que cela, c’est déjà une réussite.

« La Guerre des fleurs » est un des rares romans de Tad Williams écrits en un seul épisode (pour l’instant). Il nous a plutôt habitués à des romans-fleuves : « L’Arcane des épées » et « Autremonde ».

Du coup, pour ceux qui ne connaîtraient pas Tad Williams, l’idéal est de lire cette « Guerre des fleurs » et se donner ainsi une idée sur cet auteur qui n’en a pas fini de nous émerveiller.

Cette « Guerre des fleurs » fait tout de même 700 pages. On y retrouve combats épiques, amours, tristesses et surtout l’amitié qui unit nos chers héros. Tout ce qui en fait un roman qui ravira petits et grands.

Tad Williams sera au festival des Imaginales 2008 d’Épinal qui se déroulera du 22 au 25 mai 2008.

Tad Williams, La Guerre des fleurs, Traduction : Cédric Perdereau, Illustration : Marc Simonetti, 696 p., Fleuve Noir

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