Dragons de Meereen, Le trône de fer T14 (Les)

Le souffle du changement continue inexorablement de progresser. Au Nord, sur le Mur, le Commandant Jon Snow lutte contre l’emprise de Mélisandre, dont les pouvoirs issus de son dieu de feu lui apportent des visions utiles et des capacités inquiétantes. Loin de là, la Reine Daenerys, malgré ses dragons, se retrouve bloquée à Meereen, ses forces étant insuffisantes pour défendre sa cité et affronter les Yunkaïis.

Partout les alliances se font et se défont, et la traîtrise est si répandue qu’aucune allégeance n’est sure. Les destins individuels sont de peu d’importance dans le jeu des trônes, même si certains gardent un rôle essentiel. Tyrion, lui, reste prisonnier et ignorant de son ravisseur tandis qu’Arya Stark poursuit son apprentissage, que le sort de Bran demeure mystérieux ou encore que Stannis affronte un ennemi implacable : la neige gelée du Nord.

Le monde du Trône de Fer foisonne toujours autant de personnages, d’intrigues politiques, de liens et de rancunes qui s’étalent sur tant de tomes qu’il est parfois difficile de s’y repérer. Le récit garde néanmoins sa cohérence et la situation évolue, même si l’affrontement entre les prétendants au Trône de Fer, s’il devait avoir lieu, semble encore très lointain. Ce volume n’apporte aucune réponse et laisse planer une incertitude sur le sort des protagonistes qui est frustrante.

George RR Martin a toujours le soucis du détail, décrivant certaines scènes avec un talent et une véracité telle que le lecteur a l’impression de se trouver dans la même pièce que les héros. Les personnages ont une épaisseur peu commune, acquise au fil des volumes, et la variété des caractères est impressionnante. Si le bruit de la guerre est toujours là, ce tome ne contient pas de bataille, mais il garde un rythme soutenu et captivant.

Les Dragons de Meereen, Le Trône de Fer T14, de George RR Martin, illustré par Gary Jamroz, traduction de Patrick Marcel, aux éditions Pygmalion