HAAS Dominique

La série de Xanth est une série de fantasy amusante dont Presses Pocket a publié une partie, et que Bragelonne reprend avec l’intention d’en compléter les traductions. Ce qui fera certainement plaisir aux amateurs qui ont apprécié les histoires traduites et qui, ne lisant pas l’anglais, attendent avec impatience les suites... Mais ce premier volume de l’Intégrale ne comporte que les trois premiers romans de la série, déjà connus des dits amateurs, volumes qui mettent en place le cadre et les principaux personnages.

Deux livres en un avec cette excellente « Pluie du Siècle » : un roman noir situé dans le Paris des années 50 - du moins en apparence - et un récit de science-fiction se déroulant en l’an 2300, après qu’un cataclysme nano-technologique ait totalement dévasté la planète Terre…

Un groupe de chercheurs a vécu presque cinq ans en captivité. Bien évidemment, cela crée des liens. Pendant leur détention, le monde a bien changé. Les eaux sont montées. Les continents se sont considérablement réduits. Ce déluge n’est pas là de stopper sa progression et nos compères ont de plus en plus de difficultés à se réunir. Le président d’une multinationale a peut-être la solution pour tout au moins préserver une partie de l’humanité. Avec ce scénario apocalyptique, Baxter nous livre un roman qui s’enlise inexorablement dans une sorte de monotonie lassante.

Il y a deux choses que je n’aime pas en science-fiction, ce sont les récits apocalyptiques et ceux qui se passent dans un avenir proche. Déluge réunit ces deux choses. J’avais envie de lire Stephen Baxter, quitte à faire abstraction de mes préférences. En commençant la lecture de ce livre, je m’étais attendu à une sorte de techno-thriller qui verrait l’intelligence de l’homme surmonter les phénomènes naturels. Mais Stephen Baxter a décidé de nous emmener dans une histoire où l’homme n’aurait pas le dernier mot.

Nous sommes en présence de Kerowyn, la petite-fille de Kethry (voir Sœurs de Sang/Les Parjures). Orpheline de mère, l’adolescente s’occupe de toute l’intendance de la maison tout en rêvant de grandes chevauchées et d’aventures digne de sa grand-mère. Mais de Kethry, elle ne connait que peu de choses, son père refusant tout contact avec sa belle-mère si connue !

Tarma fait partie du peuple des Plaines, les shin’anin, réputés pour leurs chevaux de combat. Le clan de Tarma s’est fait massacrer et elle a choisi de devenir "Promise à l’épée", Kal’enedral, pour pouvoir assouvir sa vengeance. Etre Promis à l’épée signifie devenir asexué (comme l’acier de l’épée), et faire passer le devoir de tous les clans avant celui de son clan, et enfin avant le sien propre.

  Cette oeuvre absolument remarquable de Stephen Baxter est parue en 2003, et traduite en français (par Dominique Haas et David Camus) en 2005 aux Presses de la Cité. Je viens d’avoir eu l’occasion d’en lire l’intégralité et souhaitais partager mon enthousiasme, aucune critique n’en ayant été faite ici à ma connaissance.

En cette fin d’année, alors que nos thermomètres descendent jusqu’aux frimas, je ne pouvais pas oublier ma lecture de l’année passée « 50° au dessous de zéro », une lecture si marquante que j’ai équipé tous les membres de la maison en « polaire » suivant les conseils du héros, Frank, pour se protéger du froid. Et j’attendais donc la suite pour savoir s’il était possible, envisageable qu’on se tire du bourbier « désordre climatique » dans lequel on s’enfonce inexorablement y compris dans notre monde réel.