Glissement de temps sur Mars

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Sur Mars où l'ONU a installé et entretient un certain nombre de colonies qui parviennent à survivre péniblement grâce à l'eau des canaux, Jack Bohlen, ancien schizophrène, est réparateur. Manfred, le fils de ses voisins est, lui, autiste, dans un camp. Les circonstances font qu'Arnie Kott, potentat local, convaincu que la schizophrénie et l'autisme sont des formes de perception du futur, va demander à Jack de trouver le moyen de communiquer avec Manfred, afin de profiter de prédictions. Mais il a mal compris dans quoi il se lance...

La 4° de couverture qualifie ce roman d'œuvre la plus ambitieuse de Dick sur la schizophrénie. Je ne crois pas que cela soit le cas : plusieurs autres œuvres de Dick traitent, au contraire, le sujet de manière plus rigoureuse et évitent de lui attribuer une composante parapsychique farfelue. Ceci étant, moyennant la part de suspension d'incrédulité nécessaire pour accepter cette théorie farfelue, en plus des autres idées passées de mode comme les Martiens et leurs canaux, le roman n'en est pas moins une intrigue intéressante, mêlant des études psychologiques assez fines (en dehors des remarques psychiatriques liées au fil du roman) des différents personnages qui sont loin d'archétypes en carton. Et ce roman, autrefois paru dans Galaxie, mérite la découverte ou la relecture.

 

Glissement de temps sur Mars, de Philip K. Dick, traduction d’Henry-Luc Planchat. J'ai Lu n°10835, 2014. 318p., 6€

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