Faux semblance

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Jeune prodige 

Olivier Paquet est l’auteur de la trilogie du Melkine qui a remporté un certain succès auprès des fans de space opera (dont je suis), genre plutôt mal représenté dans la science-fiction française. Il est également docteur en sciences politiques, auteur d’articles et de contributions sur la démocratie tchèque. Les éditions L’Atalante publient ces jours-ci Faux-Semblance, un recueil de quatre nouvelles censées établir son talent de conteur et publiées dans la revue Galaxie.

 

Un recueil inégal

Faux-semblance débute par Synesthésie, une histoire où un homme doit conduire une diplomate alien – l’humanité a été en guerre contre son espèce – à travers une porte plutôt étrange… on reste dubitatif. L’histoire suivante, Rudyard Kipling 2210, relate l’histoire d’une femme qui recherche le corps de son mari, devenu statue : on pense à une transposition de La vie et rien d’autre, le film de Bertrand Tavernier. C’est assez émouvant. Suit Cauchemar d’enfants sur des mutants : rien de notable.

Jusqu’ici assez convenu, ce recueil se termine sur une histoire inédite se déroulant au Japon, Une fille aux pieds nus :  juste après le tsunami de 2010, une jeune rescapée erre dans les ruines et rencontre un enfant piégé, sans savoir qu’il est déjà mort et qu’elle parle à son fantôme. Voilà un récit excellent, sensible, qui montre les qualités d’Olivier Paquet.

 

Un recueil inégal mais avec une belle réussite, Une fille aux pieds nus. C’est déjà ça.

 

Olivier Paquet, Faux-semblance, L’Atalante « la dentelle du cygne », couverture d’Aurélien Police, préface de Xavier Mauméjean, octobre 2017, 128 pages, 10 €

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