Porte du chaos (La)

L’Equilibre entre l’Ordre et le Chaos règne depuis près d’un siècle lorsque le Haut Initié Keridil arrive au crépuscule de sa vie. Avant de mourir, il assiste à la naissance d’une petite fille, Ygorla, pour laquelle il perçoit un avenir extraordinaire. Orpheline, le bébé est recueilli par Ria, la Matriarche de l’Ordre des Soeurs. Les années passent et la fillette, brillante mais caractérielle, poursuit son apprentissage.

Alors qu’elle atteint ses quatorze ans, Ygorla découvre la vérité sur ses origines. Narid-na-Gost, démon renégat du Chaos, lui révèle qu’elle est la détentrice d’un terrible pouvoir et lui promet son aide afin qu’elle devienne la plus grande sorcière de tous les temps. La jeune fille devra cependant lui obéir et changer de vie, ce qu’elle accepte avec entrain. C’est le début d’une épopée qui va plonger le monde dans la terreur et la souffrance.

Le monde de Louise Cooper trouve son originalité dans la présence des Dieux parmi les humains. Ceux-ci parviennent cependant à affirmer leur libre arbitre car l’auteur développe une vision neutre et non manichéenne de la divinité. Le Chaos n’est pas le Mal et l’Ordre est présenté sous un jour peu flatteur. Les personnages sont convaincants et tous évoluent au fil des années qui passent avec le récit.

La Porte du Chaos est une trilogie joliment rééditée en un volume, même si le texte semble parfois inutilement long. Les considérations éditoriales desservent un texte qui aurait pu être encore plus efficace. Si l’intrigue est simple et même prévisible, l’auteur parvient à maintenir le suspense sur les détails de sa trame et sur le devenir de ses personnages. Un roman qui se laisse donc finalement lire avec plaisir.

La Porte du Chaos de Louise Cooper, traduit par Benjamin Kuntzer, illustré par Marc Simonetti, aux éditions Bragelonne