Critiques

Serge Brussolo signe avec « La Nuit du Bombardier » une fantasmagorie en tous points remarquable. On connaît la propension de l’auteur à imaginer des mondes hallucinés, emplis de personnages mus par leurs obsessions plus ou moins maladives. Des univers sous cloche qu’il peuple de chamboulements multiples du tissus de la réalité. Des « expériences en Genèse » menées tambour battant dans le cadre de fictions hautement efficaces. Ces tendances sont ici poussées à l’extrême, sans que cela nuise pour autant à la cohérence de l’ensemble.

L’histoire commence il y a bien bien longtemps, au coeur d’une petite ville médiévale fortifiée. Pour l’anniversaire de Milena, ses camarades de classe lui ont prévu une ENORME surprise : un MEGA sac de bonbons. Mais à peine le fabuleux cadeau est-il offert dans la cour de l’école qu’un gros dragon bleu s’en empare. Milena s’accroche au paquet de bonbons et disparait dans les airs, emporté par le terrifiant reptile. Heureusement, Gédéon n’est pas fils de roi pour rien.

Cinquante années se sont écoulées depuis l’héroïque victoire de Shea Ohmsford sur le Roi Sorcier. Wil, petit-fils de Shea, suit un apprentissage de guérisseur chez les gnomes lorsque son oncle Flick lui rend visite. Le temps médiocre a rendu ce dernier fort irritable et son exaspération est poussée à son comble lorsque devant lui se dresse la silhouette familière d’un homme très grand, vêtu de noir et porteur de mauvaises nouvelles : le druide Allanon ! Celui-ci annonce à Flick et son neveu que la barrière elfique qui retient les démons hors du monde depuis des millénaires commence à céder.

Dans un petit village des Ardennes à la Lorraine, un "camp volant" est l’ami des villageois. Par un beau matin d’été, la Roussette, la vache du Gilbert, se foule la patte. Joseph, le fils du fermier, court chercher le "camp volant" dans les bois. Il le trouve aisèment, guidé par le chant de la flûte avec laquelle le "camp volant" joue si bien. Arrivé à la ferme, ce dernier soigne la pauvre Rousette et dispense quelques conseils au Gilbert pour qu’elle se rétablisse au plus vite.

Ce roman de Robert Silverberg a la particularité d’être sauvé de l’oubli par la grâce d’un dernier chapitre de toute beauté. Car il faut bien reconnaître que jusqu’à ce mémorable chapitre n°29, l’auteur ne parvient jamais vraiment à captiver l’attention de son lectorat. Le récit n’est pourtant pas dénué d’intérêt, ni de style - loin s’en faut. Silverberg n’est pas le premier venu, il sait comment bâtir une intrigue et des personnages crédibles. Mais rien n’y fait. On ne parvient pas à s’intéresser intimement au déroulement de la narration.

L’ennemi intime Intime conviction

  Matthew Roth est photographe. Pour la profession, c’est un bleu. Mais "Liberty News" avait besoin de quelqu’un en urgence. Alors ils l’ont pris et l’ont héliporté dans la DMZ pour un reportage "coup de poing". A peine arrivés, l’équipe de presse et les militaires se font shootés par un sniper. Matt est le seul survivant. Il a un appareil photo, du matos informatique, de la bouffe et une carte de presse. Pas de quoi fanfaronner, surtout lorsqu’on est seul dans la DMZ, une zone de combats régie par les gangs, une zone de démarcation au coeur de la deuxième guerre civile américaine.

Dans un futur plus ou moins proche, la population terrestre a été décimée par un nouveau virus, et parmi les quelques survivants, restent deux enfants Enoa et Hana. Vingt ans plus tard, leur fils, Elia, tombe aux mains d’un groupe armé. Aux prises avec des mercenaires, Elia tente d’anéantir les nanomachines qui menacent la vie de sa sœur Mana.

Depuis le milieu des années quatre-vingts et la sortie de Ca, Stephen King n’a jamais cessé d’explorer ce que l’on pourrait nommer les voies de l’écrivain. Soit des réflexions sur la création, l’écriture, les fans, les pseudonymes, la réussite, la page blanche qui se déclinent de romans en romans, trouvent échos dans ses nouvelles et nimbent jusqu’à sa saga définitive, celle de la Tour Sombre.

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