Critiques

Deux nouvelles, déjà, avaient prouvé la passion de Silverberg pour un Empire romain éternel. Les très émouvantes Légendes de la forêt véniane (1989), parues dans l’anthologie « Le Nez de Cléopâtre » (Présences, 1994), où deux jeunes gens, sous la deuxième république, en l’an 1897 de notre ère, découvrent, au plus profond de la forêt viennoise, le dernier descendant de l’Empire. Puis A la rencontre du Dragon (1999), publié dans le recueil « Horizons lointains » (J’ai lu Millénaires, 2000), où un historien passionné relate le tour du monde de l’empereur Trajan VII en 1529 de notre ère.

Lorsque le réveil sonne, Petit Poilu bondit du lit. Lorsque Petit Poilu part à l’école, il n’oublie pas son parapluie. Mais lorsqu’il pleut beaucoup, la flaque devient un océan dans lequel coule Petit Poilu. Au fond de l’océan, la sirène lui fait de l’œil. Petit Poilu s’approche et la sirène l’avale. Dans le ventre de la sirène, il rencontre Sami le ver et Miss Pépette, la petite pieuvre.

Entre le verbe-sujet-complément-présent narratif de Sulitzer et le Burroughs des machines molles, William Gibson écrit dans une langue froide, saccadée et obsessionnelle, traversée d’images absconses. Les événements décrits dans Identification des Schémas se déroulent dans un ralenti improbable et tendu, où les gestes sont décortiqués, les pensées démembrées, les sensations démontées en minuscules items incompréhensibles.

Parce qu’elle est malade, Agathe se pique plusieurs fois par jour. Elle ne mange plus de bonbons et suit un régime spécial à l’école. Résultat, aux yeux de ses amies, elle se voit comme un monstre. C’est pourquoi elle ne leur adresse plus la parole, elle les évite, elle a peur de leur jugement par rapport à sa différence. La nuit, elle rêve de disparaître de ce monde et de partir pour le monde de la nuit, parmi les monstres, les sorcières et les morts-vivants. Un soir, alors qu’elle invoque les fantômes, un corbeau vient la chercher. Il est le passeur du monde du jour au monde de la nuit.

Nous retrouvons Katherine Lord, dite Kitty, une orpheline un peu particulière. C’est une Nephelim, dont les aventures ont commencé deux volumes plus tôt. Dans son dos, deux fentes sur les omoplates pour cacher ses ailes. Kitty n’en a pas fini avec Drake Vicious et les autres Nephelim qui veulent contrôler le monde. Mais son quotidien est surtout pourri par le rejet des autres envers elle qu’ils pré-sentent différente, elle qui a des pouvoirs paranormaux. Ses nuits ne sont que cauchemars peuplés des démons qu’elle a du affronter et ses malheureux petits 13 ans sont mis à rude épreuve.

Hugo ne dort plus de la nuit. A chaque fois qu’il commence à compter les moutons, un croque-mouton dévore les pauvres petites bêtes. Ses parents le consolent, l’embrassent, mais ils ne voient pas quel monstre hante ses nuits. Un matin, il va à l’école. Il est fatigué. C’est la séance de dessins entre élèves. Hugo dessine un énorme croque-mouton sur sa feuille. Effrayé, mais déterminé à aider Hugo, ses camarades dessinent la gentille fée, le super cosmonaute et Miss sorcière qui vont mettre sa raclée au croque-mouton.

Connaissez-vous Manfred Gladstone et Wolfgang Bloodpint ? Eh bien, ils n’auront plus pour vous aucun secret, lorsque vous aurez lu « Les gentlemen de l’étrange », le roman d’Estelle Valls de Gomis qui est en plus la première production de la toute nouvelle maison d’édition : Le Calepin Jaune Éditions. Les compères, cités précédemment, sont justement les deux gentlemen dont il est question dans le roman qui est en fait l’imbrication de plusieurs nouvelles, formant un ensemble cohérent et aux suites pleines de rebondissements.

True romance Les amants diaboliques

Le père Gab vient d’être enterré. Tout le monde au village dit qu’il était fou et que sa maison est hantée. Rebecca est sa petite-fille. Elle veut connaître ce grand-père qu’elle n’a jamais vu et avec Théo, Maxime et Noé, elle pénètre dans la sombre demeure. A l’étage, ils découvrent une grande bibliothèque. Il y a toutes sortes de recueils du vieil homme, ainsi que des écrits qui parlent de machines étranges, de lieux inconnus. Alors qu’ils poursuivent leur visite, les enfants sont saisis par d’horribles hurlements. Soudain, quelque chose se met à bouger dans le noir !

Philip Le Roy est quand même un petit marrant. Il voudrait nous faire croire qu’une jeune fille au paire de 18 ans à peine, qui ne sait pas aligner deux mots d’anglais en étant hébergée aux USA, va sauver une petite fille de sept ans du massacre de sa famille par des tueurs. Il voudrait nous faire croire que ces deux demoiselles vont fuir en voiture à travers les Etats-Unis. Qu’elles vont survivre à des balles de tous calibres, à des roquettes, à des tueurs acharnés, à des poursuites en bagnoles sans fin, à des explosions en tous genres.