Littérature

Jacques Finné, le distingué anthologiste et préfacier, déplore le peu de place accordé à la goule par rapport à ses collègues vampires, loups-garous ou fantômes. Il n’a pas tort. La goule fait un peu effet de parent pauvre des monstres fantastiques, « gagne-petit, solitaire, mal-aimée ». A-t-on peur des morts ? Mais le zombi est mort aussi et connaît un beau succès.

Je vais maintenant vous parler d'un roman qu'il me tardait vraiment de découvrir : Dentelle et ruban d'argent, tome 1. Sachant que, malheureusement, l'auteure arrive en fin de contrat avec sa maison d'édition, ce qui signifie une très proche et définitive rupture de stock, je tiens partager mon avis avec vous tant que vous pouvez encore vous procurer le livre en boutique. Je viens, pour ma part, de commander le deuxième tome afin de compléter ma saga.   Résumé :

Comme le titre l’indique tout de suite en référence aux romans d’Edgar Rice Burroughs, il s’agit d’une histoire de Terre creuse, avec un soleil au centre et une gravité inversée. Et même si Jean-Luc Marcastel écarte tout de suite les contradicteurs qui feraient remarquer les lois physiques, en particulier les lois newtoniennes de la gravité, en disant que même impossible cela est – peut-être par la volonté d’aliens mythiques, les Atlans, aussi longtemps que ces créateurs mythiques ne seront pas apparus dans un volume ultérieur –, on reste dans la fantaisie para-scientifique.

Nous retrouvons un Paris steampunk où la classe dominante est celle des bouchers, qui bien sûr utilisent leur louchébèm, leur langue bien à eux. Mais sans excès, je rassure les lecteurs potentiels !   Nos héros sont Carmine, la bouchère, Nathanaël, son apprenti et Liberté, technicienne au QG de la Présidente. Tiraillés entre la conscience d’un monde abusif et totalitaire et le confort de leurs vies, ils doivent affronter les jeux du siècle, un ensemble d’épreuves sans pitié. Dans l’ombre, les comploteurs sont tapis et cherchent à obtenir le Livre de Louis d’Ombreville.