Survivre

Quoi de plus poignant qu’une autobiographie ? Qui plus est, la narratrice raconte tout cela alors qu’elle n’était qu’adolescente.

À présent, avec les yeux d’une adulte,  elle se remémore ce terrible passé. Sa mère, son frère et elle-même martyrisés par un père qui a l’alcool mauvais. Sa maternelle décide alors de quitter la maison familiale.

Là, recommence une nouvelle vie. Sans le sou certes, mais fini les violences.

Cette femme écrit ces mots avec des doigts crochus qui lui étreignent encore son cœur fragile.

J’ai perçu ce court roman presque comme un cri rageur. Un cri qui voudrait faire comprendre au monde la douleur que l’on peut ressentir lorsqu’on est ado et tout ce que vous chérissez s’écroule autour de vous.

La douleur de sa mère qui a tenté de joindre les deux bouts en sacrifiant sa santé.

Notre auteure donne aussi tout ce qu’elle peut afin qu’ils puissent vivre décemment.

Ici, pas de violence au sens propre du terme, mais une violence peut-être plus dure et plus douloureuse qu’une balle : celle qui crucifie vos espoirs. Celle qui explose vos croyances en une famille heureuse et unie.

Tout cela ravagé par un être qui a le mal dans la peau.

In vino veritas telle est sa devise.

Devant les yeux de sa fille écœurée par cet être, son père, qui n’admet pas ses fautes. Qui agit comme si de rien n’était.

À lire en hommage à cette famille détruite.

Survivre par Stéphanie Bardou, 76 pages, publié le 13 juin 2017, Bookelis à 2.99 en E-book