Littérature de l’Imaginaire

Ce volume, le quatrième de la série, conclut le cycle de la Patrouille du Temps à travers deux dernières aventures de Manse Everard, séparées par la première action en solo de Wanda Tamberly, déjà apparue dans le volume précédent.

Les Drenaïs et les Ventrians ne sont plus en guerre, les premiers ayant vaincu les seconds. Le Roi Skanda a fait de son ancien adversaire Malikada son nouveau chef des armées, renvoyant également les vieux soldats drenaïs après trente ans de guerre. Ceux-ci sont désemparés, mais trois d’entre eux se retrouvent mêlés à d’étranges phénomènes démoniaques. Ils vont devoir aller au bout d’eux-mêmes pour empêcher la destruction de leur nation. Ce récit se déroule dans une époque où Druss n’est qu’un vague nom issu d’une légende oubliée.

Très étrange objet. Comme souvent chez Dartevelle. Roman ? Recueil de nouvelles ? Les deux, sans doute. Science-Fiction ? L’action se passe sur une planète bizarre, non décrite, l’Astre des Délices. Surnaturel ? On croise une mythologie curieuse et des êtres mi-végétaux mi-humains. Fantasy aussi alors ? Et le style ? Une vraie narration linéaire ? Un pamphlet ? L’attaque nette du prosélytisme religieux évoque certains opuscules du siècle des Lumières. Roman illustré ? Les dessins de Marc Sevrin ponctuent les différentes histoires à la manière des illustrations tragiques de Jacques Callot.

On retrouve Lena, notre héroïne du premier volume. Elle a franchi la frontière entre son monde aseptisé de Portland et la Nature… mais sans Alex, blessé. Elle avance dans ce monde nouveau, libre mais sans repère. Elle se réveille, épuisée, dans un repère, une cachette souterraine occupée par un groupe de Vulnérables, ceux qui ont fui pour ne pas subir l’opération qui les prive de sentiments extrêmes, de l’amour en particulier. Et la vie va lui offrir des moments auxquels elle n’aurait jamais pensé : des pires comme la peur, la faim, la mort aux plus fort, l’amour, l’amitié, la loyauté.