Anna Claramond est une jeune fille dont le père est immensément célèbre. Architecte génial, Cyrius Claramond a en effet construit des ouvrages inégalés, comme le toit de verre qui recouvre Central Park lorsque la pluie tombe afin de créer de la musique. Mais depuis la disparition de son père et de sa mère, Anna vit avec pour seule compagnie Jason, son majordome manchot télékynésiste. Sa vie de jeune fille sage se partage entre ses études et sa demeure.

Un jour, Anna est blessée sans gravité par une voiture dont le propriétaire est le beau Wynter, mystérieux et riche héritier de la famille Seth-Smith. Le jeune homme s’éprend immédiatement de la jeune fille et tente de la séduire. Mais la peur rôde sur New York car l’insaisissable Masque enlève et fait disparaître de nombreuses personnes, au nez et à la barbe de toutes les forces de police. Les messages que reçoit Anna depuis son accident sont-ils la marque du Masque ?

Bal de Givre à New York raconte l’histoire classique d’une jeune fille à la recherche de ses parents et qui rencontre un jeune homme parfait. Mais la famille du prétendant recèle de noirs secrets qui ne sont d’ailleurs pas levés à la fin du roman. Beaucoup d’éléments restent ainsi en suspens et certains personnages disparaissent sans que le doute sur leur sort ne soit levé. Le personnage d’Anna est intéressant, la jeune fille se révélant être une héroïne sentimentale mais pas mièvre.

Le récit de Fabrice Colin est bien mené, agréable, même si certains passages concernant le Masque restent flous. Le New York de l’auteur, tout d’abord très concret, plonge peu à peu dans le fantastique, pour se terminer dans un univers totalement imaginaire, flou, trouble. On remarquera, pour la regretter, la pirouette finale de l’auteur pour réintégrer ce récit dans la littérature générale.

Bal de Givre à New York de Fabrice Colin, illustré par Laurent Besson, aux éditions Le Livre de Poche