Mordre le bouclier

Bréhyr entraîne Chien du heaume en chasse du dernier homme qui a participé à l’assassinat de son père. Pour le tuer. Et elles le trouvent.

Le résumé de l’intrigue est lapidaire mais, dès le départ, il n’y a aucune incertitude sur l’histoire qui va être contée. Pas de suspense, peu d’action, mais une écriture dense et envoûtante qui plonge le lecteur dans le froid qui glace Chien, qui l’emporte dans la folie des héros. Car la folie est omniprésente, celle de Bréhyr qui détruit sa vie pour se venger ou celle de Chien qui voit les fantômes des morts ou celle de tous les autres, frappés par la vie.

Mordre le bouclier raconte un fragment de l’Histoire, une péripétie annexe dans le grand maelström du destin des royaumes et des croisades qui ravagent le monde. C’est une histoire intime qui suit les pensées de quelques personnages torturés, criant de vérité et de douleurs. Justine Niogret livre un récit noir, cru et excellent.

A signaler une postface de J.P. Jaworski qu’il vaut mieux s’abstenir de s’infliger.

Mordre le bouclier, de Justine Niogret, illustré par Johann Bodin, aux éditions Mnémos