GUILLAUME Céline 01

Auteur / Scénariste: 


Tu as eu une année difficile au niveau de l’édition, je crois. Comment gères-tu cette période ? Cela t’a-t-il permis de réfléchir à ton métier d’écrivain, et surtout de continuer à écrire ?

Durant cette période assez trouble, comme tu dis, j’ai pu me remettre en question. Beaucoup réfléchir, beaucoup revenir sur mes acquis, sur mes idées créatrices. Et je me suis dis, continue à écrire. Il y aura toujours quelqu’un qui aimera ce que tu écris. Il y aura toujours du bon. Je me suis dis : « Persévère, crois en toi, même s’il y a des doutes, des remises en question, du stress ». Toutes les épreuves de la vie permettent d’avancer un peu, de se parfaire .

Est-ce que tu as continué à écrire ?

Oui, je rédige un autre roman qui aurait dû faire deux tomes, mais qui s’est condensé à un seul, plus conséquent. L’écriture est toujours restée là, toujours fidèle au poste. C’est l’accompagnatrice de mes angoisses et de mes peurs.

Dans une interview précédente, tu me disais que tu avais l’impression d’avoir vécu plusieurs vies. Pourquoi as-tu dis ça ?

Parce que j’ai commencé par la danse classique avant de me tourner vers l’écriture. La danse c’est vraiment un art tout comme l’écriture en est un. Ça m’a permis de rencontrer beaucoup de gens, d’évoluer dans de nombreuses circonstances, de réaliser des déplacements, c’est une continuité de l’écriture. Je me rends sur les salons, les festivités et suis amenée à rencontrer d’autres personnes. On a l’impression de vivre plusieurs vies. De bouger sans s’en rendre compte, de vieillir un peu plus vite que les autres peut-être, de s’enrichir, de se perfectionner.

Est-ce que tu crois aux vies précédentes ?

Oui, la question ne se pose même pas, je ne crois pas, je suis intimement convaincue. Justement, j’ai une foi vraiment importante en cette croyance. Nous vivons, nous mourrons, nous renaissons…

Et qu’as-tu été dans une vie précédente ? Tu t’en souviens ?

Je pense avoir vécu au Moyen-Age. D’ailleurs, cette époque est très présente dans mes romans. Et pourquoi pas une châtelaine ou une damoiselle ou un seigneur ? Cette période de l’histoire m’inspire vraiment beaucoup, je ne peux que venir de ces temps anciens.

Tu as un nouveau roman qui paraît dans quelques mois. Peux-tu nous en parler ?

Il est achevé et paru depuis septembre 2008.

Ça s’appelle comment ?

« La litanie des anges » préfacée par Jean Markale. Il est question de magie, de spiritualité, de catharisme. L’intrigue se passe dans le sud de la France et il y a des âmes qui viennent troubler le quotidien des vivants. Quelque chose de plus abouti que mes précédentes frasques. Je pense qu’il y a plus de message et j’espère qu’il aura un bon accueil auprès du public.

Tu m’as dit que tu avais aussi un roman en deux tomes. C’est quoi exactement ?

Ce roman est en cours d’écriture. L’histoire de départ se situe en Bretagne médiévale. Je suis toujours fidèle aux racines moyenâgeuses. Et là, il y aura vraiment beaucoup de magie. Peut-être une petite touche de fantasy pour évoluer dans d’autres styles et faire découvrir une autre facette de ma personnalité. Toujours avec beaucoup de sentiments, d’émotions. Je tente d’aiguiser le caractère des personnages et d’investir plus de pages.

C’est plus long qu’habituellement chez toi. Pourquoi ?

Parce que je me sens prête à faire face. L’envie aussi de développer, de changer. Tourner une nouvelle page et faire découvrir autre chose. Voilà.

Tu écris également des nouvelles et bientôt un recueil en préparation, je crois. Quels sont les thèmes que tu abordes dans ce recueil ?

Il est terminé. Il est paru en septembre 2008. Aux éditions Pietra Liuzzo. « Le grimoire des ombres » . Il y a des nouvelles assez fantastiques ; le paranormal est présent, la réincarnation, la vie après la mort, l’au-delà aussi. Des thèmes qui me sont assez chers.


Quelle est la différence entre écrire une nouvelle ou un roman ?

Pour moi, la nouvelle, c’est écrire peu de chose et en dire beaucoup. La continuité de mes styles précédents. Mes romans étaient assez courts et là, c’est écrire encore plus court en disant davantage de choses et en délivrant des messages. Et j’aimerai qu’à la fin, les lecteurs comprennent ces messages délivrés et en tiennent rigueur pour évoluer et comprendre le sens de la vie. Je ne veux pas être moralisatrice, mais ouvrir les yeux sur leur existence, sur notre existence.

Quels est l’élément déclencheur qui fait naître tel ou tel roman, telle ou telle thématique … Ainsi, Jonathan Littell a eu l’idée des Bienvaillantes en voyant la photo d’une jeune Russe martyrisée pendant la dernière guerre. As-tu des éléments déclencheurs, des faits, des objets … une œuvre d’art … ?

Ce qui m’inspire, c’est la vie en général, les autres. Les douleurs de la vie, l’expérience. Le fait d’être comme une éponge. D’intégrer tout ça en moi et se dire « Ce n’est pas possible de voir tant de malheur dans cet univers ! ». J’essaie de retranscrire des histoires qui apportent du bonheur aux gens. Qu’elles les réconcilient avec le monde. C’est mon expérience et celles des autres qui m’inspirent. Et, bien sûr, ce qui me parle énormément, c’est le paranormal, l’au-delà.

Depuis tes débuts, ton style a-t-il évolué ? Si oui, dans quel sens ?

J’espère que mon style s’enrichit ! Mais j’espère ne pas rester sur mes origines. J’essaie de l’élaborer, de l’améliorer chaque fois pour que les gens me retrouvent et constatent mon évolution, un développement. Mais un auteur a un phrasé bien particulier, bien à lui. C’est un développement au niveau de l’écriture, au niveau des recherches, au niveau des personnages, des caractères. Tout ceci est parallèle à la vie de l’auteur. Les épreuves que je subis se retrouvent dans la vie de mes personnages.

Ton univers est loin des vampires ou de l’horreur pure. N’es-tu pas tentée par ce genre de romans ?

Par moment, j’ai essayé de dévier vers ces genres, mais je suis toujours revenue vers « la lumière ». Des choses plus belles, qui font rêver, qui apportent des solutions face au mal-être de la vie. Je n’ai jamais réussi à écrire dans « le style noir ». Je pense aussi que les lecteurs qui ont l’habitude de me lire trouveraient cela assez louche et venant de ma part. Même si il y a beaucoup de mal-être au fond de moi, il y aura toujours une petite lumière . Non, je ne pense pas que les vampires soient faits pour moi. Je les laisse à des personnes qui s’en chargent beaucoup mieux que moi.

Quel livre d’un autre auteur aurais-tu désiré avoir écrit ?

Contemporain ?

Comme tu veux.

J’aime bien Maupassant. Il retranscrit la vie d’autrefois, délivre aussi des messages forts, très tristes de la réalité. C’est un auteur qui m’inspire. Je l’admire. Autrement, on a beaucoup à apprendre des « petits auteurs ». Ils ont aussi des messages à délivrer.

Par exemple ?

Il y a beaucoup de petites maisons d’éditions qui regorgent de jeunes personnes, comme des moins jeunes et qui éditent des livres pour la première fois et ceci mérite d’être reconnu, applaudi, valorisé.

Quels sont les derniers livres que tu as lus et que tu recommanderais ?

Je recommande les trilogies des dames d’Avallon de Marion Zimmer Bradley... Les livres de Mireille Calmel sont tout simplement splendides.. Elle écrit avec une telle magie. Il y a vraiment beaucoup d’auteurs que j’apprécie. Des petits que je ne peux pas citer qui comme moi œuvrent dans l’ombre des « grands ».

D’autres projets pour cette année ?

Continuer à écrire, faire découvrir mon style d’écriture. Continuer à écrire de la poésie puisque j’ai un recueil de poèmes qui doit paraître illustré par des dessins fantastiques. Oui, écrire et contenter mes lecteurs. Les rendre heureux. Ecrire est mon refuge, mon île, mon paradis…


Si j’étais :

Un livre.

La bible.

Une loi.

Indépendance.

Dieu.

Ça ne peut pas. Il n’y a qu’un seul Dieu.

Un sentiment.

L’amour.

Le père Noël.

J’offrirais des cadeaux à tous les enfants.

Une chanson.

Ne me quitte pas.

Un acteur.

James Dean.

Un homme.

Hermaphrodite.

Un conte de fées.

Cendrillon.

Une princesse.

Damoiselle ?

Un dessin animé.

Winnie l’ourson.

Un bisounours.

Gros Taquin

Une déesse.

Aphrodite.

Une recette de cuisine.

Crêpes Suzette.

Un coffre-fort qui contiendrait quoi.

Une dose d’amour.

Une porte qui s’ouvrirait sur quoi.

Le paradis.

Un souvenir.

Un coquillage.

Amélie Nothomb

J’aurais de beaux chapeaux.

Un événement à changer dans le monde.

La paix.

Une paire de chaussettes qui couvrirait les pieds de qui.

Mon cochon d’Inde

Une blague.

Toto.

Un alcool.

( ?)

Un attentat.

Un attentat suicide.

Une gourmandise.

Un rocher au chocolat.

Une invention.

Le fil à couper le beurre

Virginia Schilli.

Il n’y en a qu’une.

Réponse déjà donnée.

Je serais blonde.

Un tableau.

La Joconde.

Un complexe.

Oedipe.

Un paysage.

Le Morvan.

Un jeu d’enfant.

La marelle

Un superhéros.

Wonder-woman

Un être mythologique.

Icare

Une épitaphe.

Ci-gît.

Vin rouge ou vin blanc.

Vin rouge.

Cauchemar ou rêve.

Rêve.

Oreiller ou traversin.

Oreiller.

Montagne de chantilly ou saucisson de montagne.

Montagne de chantilly.

Vanille ou patchouli.

Vanille.

Saut à l’élastique ou transat et chapeau de paille.

Saut à l’élastique.

Un grand regret.

Vivre dans un monde ingrat

Avec qui es-tu fâchée dans le milieu littéraire.

Personne.

Le film que tu pourrais voir mille fois.

Ghost.

Ta dernière indignation.

L’indifférence des autres.

Ton premier baiser.

À ma naissance.

Ton doudou d’enfant.

Une vieille couverture rose.

Tu n’as jamais eu envie de coller une grande tarte dans la gueule à quelqu’un.

À Marc Bailly.

Ton cri de guerre.

Aie !

Le milieu littéraire est formidable parce que …

Il peut taper sur Marc Bailly.

Le milieu littéraire est insupportable parce que …

On ne peut pas taper sur Marc Bailly.

Dernières critiques :

La litanie des anges

Le grimoire des ombres

Type: 

Commentaires

Merci encore Céline pour ta sincérité et toutes mes félicitations.
A bientôt. Bisous.

Superbe interview ! Je te retrouve sincère comme toujours.
Pietra Liuzzo