Apocalypto

Quand un réalisateur est devenu la bête noire de toute une « élite » qui se croit au-dessus de tout, alors ce fameux réalisateur aura beau faire des pieds et des mains, il sera banni du clan des têtes pensantes.

C’est ce qui est arrivé à Mel Gibson.


Sa Passion du Christ a fait tellement couler d’encre concernant sa façon d’analyser le dernier jour de Jésus qu’il se voit affublé automatiquement des qualificatifs les plus odieux pour chaque film qu’il fait et qu’il fera.

J’ai vu La Passion du Christ et c’est vrai qu’il est d’une violence inouïe. Quant à dire qu’il dénonce les Juifs pour avoir donné Jésus, ça, par contre, c’est l’idée personnelle de Mel et, jusqu’à preuve du contraire, il est libre de donner son opinion.

Dans ce contexte où Mel a fait la nique à la haute société, car son film a plus que bien marché au box-office, il était clair que son film suivant serait crucifié (je sais, facile comme jeu de mots) avant même qu’il ne soit sorti sur les écrans.

Apocalypto n’a pas été épargné. Les qualificatifs de film le plus horrible de l’histoire du cinéma, de violences gratuites, etc. ont fusé presque aussitôt après son annonce. Ils regardent que les feux de l’amour ou quoi ?

Alors, avec cette idée en tête, j’appréhendais un peu ce film, mais je me suis décidé à m’installer dans un fauteuil. Un lundi après-midi, lorsqu’il n’y a presque personne et pour éviter au maximum les bruits tels que les téléphones mobiles et les sachets que l’on ouvre. (Si un jour quelqu’un pouvait inventer un sachet qui ne fait pas de bruit, celui-là, je l’embrasserais volontiers. Comment ça, non, merci ! Ah merci, ça fait plaisir tiens !)
Je ne suis pourtant pas ce que l’on pourrait nommer une âme sensible, mais je me suis préparé à des scènes horribles.


Et surprise agréable, alors que je m’attendais à de la tripaille pendant deux heures, j’ai suivi un excellent film d’aventures.

Une tribu vit ses jours paisiblement au beau milieu de la forêt.

Quand soudain, un autre clan les attaque et les fait prisonniers pour les amener dans leur village afin de les sacrifier aux dieux.

Alors que notre héros est prêt à subir les outrages des sorciers, une éclipse solaire le sauve in extremis.

S’ensuit alors une poursuite mémorable entre notre héros et une bande de guerriers pas contents du tout qu’il en réchappe.

Les scènes d’actions se succèdent à une vitesse effrénée et j’ai été cloué sur mon fauteuil par l’intensité des personnages.

Mel Gibson manie la caméra et ses acteurs avec une facilité déconcertante.

Il est vrai qu’il y a de la violence dans ce film, mais on est loin de La Passion du Christ.

On est juste au niveau du film épique du style Braveheart ou encore Rob Roy. Violent, mais pas saignant.

J’aurais dû percuter en constatant l’interdiction. Juste au moins de douze ans. À ce niveau, la censure ne s’est pas trompée. C’est justifié.

Les acteurs sont criants de vérité et je pense que l’on reparlera d’eux d’ici peu.

On est sur fond historique avec la civilisation maya vivant ses derniers jours. Qui sacrifie à tour de bras pour tenter d’enrayer la maladie qui ronge le peuple. Un peuple qui court à sa propre perte. Plus les sorciers tuent, plus les morts en putréfaction sèment la maladie. Et plus la maladie se répand et plus ils tuent pour honorer leur dieu. Comme un chien qui court après sa queue. Mais ce n’est pas ce qu’ont toujours fait les civilisations. Courir après leur propre perte ?

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Commentaires

Quatrième film réalisé par Mel Gibson (l’homme sans visage,Braveheart, la Passion du Christ) ce film est assez exceptionnel car Mel Gibson s’interesse aux civilisations méconnues mais il doit bien aimer les scènes gores car si l’on se réfère à Braveheart ou la Passion du Christ on le voit très bien, mais il aime aussi l’authenticité car la Passion du Christ tourné en hébreu et en latin et Apocalypto en langue maya !!! Extraordinaire !!!

Toute petite rectification quant à langue utilisée dans "La passion du Christ". Il ne s’agit pas de l’Hébreu, mais bien de l’Araméen.
Oui je sais, je sais je chipote.....mais tout de même, ce n’est pas exactement la même chose.
Amitiés

Beaucoup trop d’incohérences ( cris de porc pour un tapir ; civilisation de tueurs sanglants encore présente à la fin du XV ème siècle ; rapidité fulgurante de l’éclipse ; panthère noire en guise de jaguar, crotale sur un arbre cathédrale en foret tropicale humide ; nourrisson qui cherche à respirer sous l’eau alors qu’il est encore relié a son cordon ombilical et qui semble être viable avec une maman qui accouche à 6 mois de grossesse tout au plus ; j’en passe et des pires…..) pour un film qui se veut intéressant sur le plan « historique » représentant une réalité quelconque, non soyons réaliste, admettons qu’il est assez bien tourné, mais la copie est inacceptable, car non présentable. Ou alors l’histoire se passe dans un monde parallèle au notre.

ok le film n’est pas parfait sur un plan historique mais en même temps on ne regarde pas un documentaire, c’est un divertissement, et forcément les puristes et autres historiens en mal de critiques ne pourront s’empêcher d’étaler leur science.
Si on faisait une adaptation stricte et "pédagogique" des évènements historiques, elles seraient surement très ennuyantes...Chacun son travail, les scientifiques nous apprennent l’histoire, les réalisateurs nous divertissent...

J’ai vu ce film par hasard, je ne savais pas que c’est Mel Gibson qui l’a réalisé. Je l’ai trouvé grandiose. La langue utilisée, les décors crédibles. L’histoire est un peu tirée par les cheveux et effectivement truffée d’incohérences et de scènes pas crédibles du tout, jusqu’à l’avant dernière avec l’arrivée sur la plage, comme par hasard à ce moment, des galions.
Mel Gibson a certainement lu Tintin, j’y ai retrouvé quelques scènes déjà vue dans la bande dessinée. Personne n’aurait l’audace de dénoncer les incohérences chez Hergé, alors pourquoi réserver un traitement différent à Mel Gibson ?
Il n’en demeure pas moins, sous toute une imagerie d’Epinal, ce film a un fond sain.
Il montre un peuple stupide se laissant manipuler par une petite équipe de dégénérés qui moyennant un spectacle sanguinolent arrive à maintenir une certaines cohésion. Les "sauvages" ne faisant pas partie de ce peuple étant réduits soit à l’esclavage soit au sacrifice.
C’est ce qui s’est passé à Rome.
S’il n’y avait toutes ces incohérences ce film serait un monument, un référence incontournable, du cinéma. Dans son état actuel il reste quand même une belle parabole pour la tolérance, la différence et le respect des individus. C’est celui qu’on vient "cueillir" dans sa jungle pour l’exploiter qui finalement représente l’avenir, alors que le peuple dominateur ne sait plus quoi faire pour essayer de ne pas plonger dans ce passé dont il ne sortira plus.

Bonjour a Tous,

Je trouve ce film exeptionnel, je le trouve trés touchant comme braveheart, et en plus avec de la sagesse indienne super film, ce qui n’y trouve pas leur compte ce sont ceux qui cherchez quelques choses.

Merci a bientot

Très bon film que nous a réalisé mel gibson. Il est clair qu’à partir du moment où le réalisateur se fait plomber par un sujet très porté sur des critiques, il ne passera pas durant ses deux ou trois prochains films.. Qu’il réalise un walt disney alors... ah non je plaisante !!!