Dragons de la cité rouge (Les)

Alec Deraan est un chasseur de prime solitaire, fidèlement accompagné par Arkan, un dragon estropié qu’il a sauvé d’une mort sans gloire. Engagé pour éliminer un groupe d’hommes possédés par une force démoniaque, Alec est abasourdi lorsqu’il réalise qu’il a tué le Roi de Redfelt. Sa situation ne s’améliore pas lorsqu’il apprend que le monarque était porteur d’une rançon destinée à libérer son fils, enlevé par une tribu nomade.

L’aventurier décide de se rendre auprès de la Reine Eline, son ancienne amante, pour expliquer son geste. Il se retrouve rapidement pris dans les mailles de l’amour perdu, et accepte de partir à la recherche du prince. Cette quête est périlleuse car la reine doit affronter de nombreux ennemis prêts à tout pour la renverser. Quant à Alec, il traîne partout avec lui une malédiction qui l’empêche de trouver l’amour.

Erik Wietzel propose de la fantasy avec magie blanche et noire, épées et combats, dragon, nain et elfe, mais il dépasse les archétypes classiques de ces différents éléments. Ainsi les dragons ne sont pas que des monstres féroces, les nains ne sont pas tous des bagarreurs indécrottables, etc. Le monde ainsi mis en place se révèle crédible malgré les zones laissées dans l’ombre. Seule la personnalité du héros est trop souvent caricaturale pour convaincre.

En effet, Alec ne peut pas passer les portes d’une ville ou d’une auberge sans être mêlé à une bagarre, toutes les femmes qu’il rencontre sont prêtes à coucher avec lui, et il semblerait qu’un héros d’une certaine fantasy ne puisse être qu’insolent, tout en étant apte à tuer trois ennemis alors qu’il est drogué et incapable de marcher. Il faut donc pouvoir dépasser ces éléments excessifs pour apprécier une histoire bien menée et, finalement, divertissante.

Les Dragons de la Cité Rouge par Erik Wietzel, couverture de Benjamin Carré, Bragelonne