Ubik

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Est-il besoin de présenter ce roman qui se passe, peut-être, dans un au-delà étrange ? Au début nous est présenté un monde futur dans lequel les morts sont conservés un certain temps en semi-vie et peuvent communiquer avec les survivants qui payent le Moratorium. Et où des mutants psy et des mutants anti-psy s'affrontent. Joe Chip appartient à l'agence d'anti-psy Runciter & Associés. Mais un piège monté par l'agence de psy Hollis entraîne la mort de Runciter. À moins que ce ne soit celle de Joe Chip et des anti-psy de l'équipe ? Et qu'est-ce que ce produit Ubik qui apparaît sans cesse dans les tentatives de Joe Chip de sauver l'agence ?

 

Comme l'explique la postface de Laurent Queyssi, Dick emploie les méthodes qu'il a perfectionnées dans ses romans précédents pour non plus amener le lecteur à s'interroger sur la réalité, mais cette fois-ci pour le perdre, pour pousser l'interrogation jusqu'à l'essence même du roman. Ubik constitue une mise en abyme des questionnements des romans précédents. Et en fin de compte une remise en cause de la fiction elle-même.

 

Certains font de ce roman le sommet de l'oeuvre de Dick. J'avoue ne pas partager cette opinion. Mais c'est à tout lecteur de décider s'il aime ou pas se poser des questions au second, voire au troisième degré, sur les livres qu'il lit. Et de lire Ubik pour le savoir...

 

Ubik de Philip K. Dick, traduit par Hélène Collon, postface Laurent Queyssi, J'ai Lu n°13673, 2023, 317 p., couverture d'après Léo Troyanski, 7,4 €, ISBN 978-2-290-38264-6

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