Belle arcane, La Malerune T3 (La)

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La Belle Arcane

Les quatre compagnons (le Mage Zétide, le lycante Hogo et les deux soeurs Garamont) poursuivent la quête des runes qui leur permettront de reconstituer la Belle Arcane, seule rune permettant de contrer la Malerune. Mais leurs ennemis sont bien décidés à les empêcher de réussir et le golem Geyor les poursuit inlassablement, inventant sans cesse de nouvelles fourberies pour accomplir sa mission. Son maître, le Shaddak-Llogo’th, lui a demandé de ramener Zétide vivant.

Si les conditions de voyage sont rudes, les héros voient leurs liens se renforcer. Lucia et Hogo s’interrogent sur leurs sentiments réciproques, alors qu’Ariale tente de son côté de découvrir la source de magie qui est en elle. Mais leur mission passe avant tout et les amis traversent de nombreuses régions hostiles, affrontant quantités d’adversaires. Leur quête paraît désespérée mais les compagnons sont prêts à tout pour réussir, et même à se rendre dans le Maûne pour détruire la Malerune.

La Belle Arcane est un récit assez classique qui est bien mené dans l’ensemble, mais qui souffre d’approximation. Au style parfois facile s’ajoutent des invraisemblances comme l’existence des rogons, mammifères se nourrissant de sable. Mais certaines limites sont plus essentielles et concernent la cohérence du récit, affaiblissant sa crédibilité. Ainsi le chevalier Eras fournit des informations introuvables aux héros sans qu’on sache jamais comment il accomplit cet exploit, ce miracle étant évacué d’une seule phrase (« il faudrait un livre pour tout raconter »).

De plus, les héros se retrouvent en situation dangereuse, critique, mortelle ou désespérée en moyenne toutes les dix pages. Impossible pour eux de quitter le campement sans devoir affronter une catastrophe, de traverser une forêt sans tomber sur un ennemi indestructible. Cette accumulation devient pesante au fil de la narration, incitant même à sauter les passages de combat tant l’issue de ces affrontements est prévisible.

Si l’ensemble du cycle s’appuie sur une imagination débordante et un monde très riche, l’accumulation de maladresses, de facilités et une cohérence discutable en limitent le plaisir.

La Belle Arcane, La Malerune T3 de Michel Robert, couverture Marc Simonetti, Le Livre de Poche

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