Escalier du Diable (L')

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Une petite ville pittoresque dans laquelle il fait bon vivre. Avec ses autochtones aux regards méfiants quand un étranger à leur vie vient perturber leur quotidien. Ces petites boutiques où il n’y a pas de tout, mais il y a l’essentiel et c’est amplement suffisant.

Dans cette paix relative, l’homme en noir a décidé de rompre cette sorte de monotonie. Il entreprend d’enlever les enfants un par un.

Bryan a perdu son frère alors que tous deux avaient déniché l’escalier du Diable. Rongés par les remords, les parents de Bryan ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Livré à lui-même, Bryan enquête. Il ne peut accepter aussi facilement la disparition de son frère. Alors, il cherche. Lorsqu’il découvre que d’autres enfants ont, tout comme lui, vu l’homme en noir, unissant leurs forces, ils partent à la recherche de l’escalier du Diable et, de par là même, l’homme en noir.

Mais seulement, ils ont brisé la loi du silence et cela a un prix.

Lequel ?

J’ai été embarqué dans cette histoire qui de prime abord, paraissait puérile, voire simpliste. Et puis, doucement, Richardson m’a emmené dans cette ville mystérieuse. J’ai fait une escapade dans ma jeunesse où je lisais Tom Sawyer. Joe l’Indien en est ici l’homme en noir.

Ces aventures de Bryan et de ces deux acolytes qui se démènent comme ils le peuvent pour déjouer les plans de l’homme en noir sont un véritable bain de jouvence pour nous autres « les vieux ».

Richardson a évité soigneusement les scènes choquantes pour rester dans la littérature destinée aux ados, habitués à ce genre de lecture tout de même. Mais il ne s’est pas enclavé non plus dans le gentillet, voire le naïf.

Il a exploité l’aspect mystérieux des villes situées dans les arrières- pays de n’importe quelle contrée. Ce côté bien souvent renfermé. Avec ses habitants rejetant tout ce qui ne vient pas de chez eux. Qui s’occupent de leur ville comme de leur bien le plus précieux, le gardant jalousement. Et gare à ceux qui voudraient mettre le nez dans les affaires qui ne les regardent pas. Pire, s’interroger sur le passé de la ville et de ses habitants ferait de vous l’ennemi public numéro un.

Dans cet escalier du Diable, l’on se demande bien qui est le plus dangereux, l’homme en noir ou la ville ?

Les deux, peut-être ?

Allez savoir !

E.E. Richardson, L’escalier du Diable, Traduction : Hélène Kedros, Couverture : Pierre Huber/Vriens, 262 p., Le navire en pleine ville

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