Maître des mensonges (Le)

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S’il existait un trophée pour le "chapitre d’ouverture le plus secouant de l’année , il ne fait aucun doute que Masterton remporterait haut la main la compétition avec les premières pages de son nouvel opus paru aux éditions Pocket. Je ne vais pas tenter ici de vous raconter ce qu’il s’y passe, dans ce premier chapitre (d’ailleurs, je le ferais immanquablement moins bien que Masterton lui-même), mais je me contenterai de vous dire qu’il faut avoir le cœur bien accroché pour pouvoir tourner les pages de ce prologue glaçant.

Ensuite, hélas devrait-on dire, les choses rentrent dans l’ordre et Masterton ressort de ses cartons l’exquise formule que vous trouverez en toutes lettres dans le numéro de Phénix consacré à cet auteur prolifique mais de moins en moins surprenant. En résumé, une créature venue du fin fond des enfers (cette fois, ce serait Satan himself "Please to meet you, dit-il, hope you guess my name !") à l’orée de sa résurrection sur notre bonne vieille terre. Son retour, pour un règne de terreur qui devra durer mille ans (à quelques mois près…) est assujetti à la mort d’un certain nombre d’âmes innocentes. Vous connaissez la suite. Un flic s’intéresse à une série de meurtres rituels, les meurtres ont en fait pour but l’avènement de la créature. Personne ne parvient à empêcher le pire… sauf le héros dans les cinq dernières pages de la copie. Voilà. Merci beaucoup d’être venu, à la prochaine.

Finalement, on pourrait comparer la manière d’écrire de Masterton au travail des scénaristes de James Bond. Une séquence pré-générique à vous couper le souffle, une série d’ingrédients classiques dosés en quantité variable et une intrigue qui ne bouge guère au fil du temps.

Cette année "Demain ne meurt Jamais" était un bon Bond (malgré les protestations stridulantes de notre vénéré rédacteur en chef !) et "Le Maître des Mensonges" est un bon Masterton. Sans plus. Ni moins, d’ailleurs.

Graham MASTERTON, Le Maître des Mensonges, Pocket Terreur

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