Paradis d'enfer (Un)

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Vous voulez lire un truc futuriste bien tordu ? Si oui, soyez les bienvenus.
Nous sommes presque deux siècles dans le futur et notre planète compte désormais plus de quinze milliards d’habitants. Sur ces quinze milliards d’individus, seuls cent cinquante millions vivent dans le confort. La technique médicale permet à ces nantis de vivre plusieurs centenaires. La communication et tout le toutim de la technologie sont tels que I-Robot et Blade Runner font figure de contes moyenâgeux.

Ces nantis vivent dans d’immenses villes qui sont protégées contre toutes agressions, qu’elles soient d’ordres bactériologiques ou autres, par un dôme.

Dans cette ambiance où ces privilégiés se prélassent dans une satisfaction non dissimulée, les dirigeants de la ville de Chicago décident de couper l’énergie de ce dôme.

Que va mettre à jour cette action ?

L’enfer ou le paradis ?

Première incursion de David Marusek dans le roman et entrée éclatante.
Excellente anticipation de notre monde qui voit malheureusement se creuser l’écart entre les riches et les pauvres.

Marusek nous emmène dans un monde si irréel et pourtant si réel. Un sentiment de « non, ce n’est pas possible ! » tout en réalisant que ce monde-là ce met tout doucement en place.

L’auteur a mis en évidence la différence de confort entre les peuples en la mettant à nos pieds. Juste au bas de l’immeuble.

Le seul souci a été pour moi l’assimilation des prénoms des protagonistes. Un peu trop ressemblant et la différence féminin/masculin un peu difficile à déterminer. Obligé de regarder les accords pour savoir si c’est un homme ou une femme. Cela a freiné quelque peu mon engouement pour ce roman.

Par contre, l’auteur est parvenu à m’immerger complètement dans ce monde ultra futuriste. Un monde dans lequel un avatar vous représente, dirige vos affaires et règle les problèmes les plus épineux.

Et sous le dôme, ces nantis complotent entre eux pour gagner un galon dans la hiérarchie. Sans se préoccuper du moins du monde de ce qui se passe à l’extérieur de leur petit empire. Qu’y a-t-il derrière cette fameuse barrière ?

Quand elle tombera, ce sera eux peut-être, les nantis, qui seront en fait les malheureux. Cloîtrés dans leur monde cupide. Ou ce sera le reste du monde qui ne sera plus qu’un semblant d’humanité.

Il serait dommage de manquer cela, n’est-ce pas ?

Un paradis d’enfer par David Marusek, traduit par Thierry Arson, Presses de la Cité

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Commentaires

Autant j’ai aimé la première partie de ce roman autant le reste m’a paru une élongation artificielle du récit. Si ce n’était l’attachement à certains personnages, je crois que j’aurais laissé tomber. Ma déception vient sans doute de la lecture de la quatrième de couverture qui m’a fait espérer bien plus de ce livre. Il y a beaucoup de bons éléments dans ce roman comme si l’auteur avait voulu faire un condensé, une compression de fichiers. J’avoue que je me suis perdue dans cette jungle, saisissant ici et là quelques étincelles, qui m’ont contrainte à aller toujours plus loin dans le récit.
L’auteur tire sur un fil et dans le même temps, tisse une profusion de fils autour de ce fil, et moi, je me suis perdue en chemin...
Sinon, il y a d’excellentes idées pour de futurs romans à développer.