Comptoir des épouvantes (Le)

Laurent Mantèse part d’articles de journaux et bâtit des récits fantastiques classiques assez réussis, en donnant la parole à un narrateur parfois directement impliqué dans l’histoire, parfois simple témoin.

Si les thèmes sont souvent classiques (fantômes, vengeances, fantasmes divers dont la nécrophilie), leur traitement moderne est, en général, plaisant. Même si certains récits m’ont paru présenter des défauts (je pense au Démon de la passe d’Holzarte dont la fin paraît ambiguë ou contradictoire et à La Bestia dont la clé, assez vite prévisible, ne semble camouflée que par des incohérences dans la narration), l’ensemble des récits, regroupés autour du Comptoir des épouvantes éponyme à l’aide d’un récit de début et de fin qui encadre les différents contes, donne un livre intéressant et agréable à lire.

L’influence de Jean Ray est revendiquée ; je pense que, sans atteindre au niveau des contes de celui-ci, ce livre ne démérite pas de son prédécesseur et maître reconnu.

Le Comptoir des épouvantes, par Laurent Mantèse, Malpertuis, 2012, 291 p., couverture d’Aurélien Police, 16€, ISBN 978-2-917035-26-9