Princesse aime princesse

Auteur / Scénariste: 
Illustrateur / Dessinateur: 


Végétaline est la fille de Madame De Brillance, l’une des femmes les plus riches du monde. De ce fait, Végétaline vit comme une princesse dans sa haute tour de verre. Sa mère la protège non stop. Car Végétaline souffre d’un mal incurable. La nuit, le jour, n’importe quand, elle vit des crises de paranoïa où un bras énorme sort de son corps et l’empêche de respirer. C’est alors que Codette débarque dans la vie de Végétaline. Codette est une insouciante, joyeuse et farfelue. Elle vient d’un pays nommé le Watakou. Là-bas, elle a vécu la guerre et l’exil. La folie des Hommes, elle la connaît, et c’est dans le cœur de Végétaline qu’elle trouvera son bonheur.

« Princesse aime princesse » est une belle histoire d’amour. Celui de deux adolescentes venues d’horizons différents et qui s’ouvrent à la vie. Toutes deux doivent faire avec leurs parents. Du côté de Codette, cela va encore. Ses parents sont de braves gens de la classe populaire, des immigrés issus d’un pays en guerre. Cet exil est dur à vivre pour Isha, la mère de Codette. Aussi ses parents s’engueulent souvent à ce sujet, mais ils s’aiment quand même. Du côté de Végétaline, c’est une toute autre histoire. Madame De Brillance est une femme riche et comme beaucoup de riches, elle s’inquiète pour ses biens, elle s’isole, se coupe du monde grâce à des systèmes d’alarmes et un service de sécurité hors pair. De plus, tout l’amour qu’elle ne reçoit pas, car elle vit seule bien entendu, elle le rabat sur son unique fille. Elle en devient possessive. C’est l’étouffement de cette mère que Végétaline subit au quotidien et qui va la pousser à désobéir.

L’histoire se construit donc en deux phases. La rencontre entre les deux adolescentes et l’assaut de l’immeuble où Végétaline est retenue prisonnière. Dans cette deuxième partie, l’histoire devient du vrai délire. C’est avec l’aide d’une équipe de biomen des plus loufoques que Codette va entrer dans l’immeuble. Libérer Végétaline ne se fera pas sans heurts. Madame De Brillance fera appel à son mercenaire fou et ses adorables vilains toutous. Entre biomen, mercenaire et toutous de la mort, les stéréotypes sont à mourir de rire. Ensuite, le final est superbe. Plein de poésie, de tendresse. Du début à la fin, « Princesse aime princesse » est une douceur, rythmée par de belles couleurs que l’on déguste à souhait. J’ai adoré ce moment où l’une et l’autre se découvrent, sans que l’on tombe dans la scène X bien codifiée des films d’aujourd’hui. Je me suis régalé de cette jeunesse, cette fraîcheur de vivre, toutes ces émotions qui nous replongent dans notre adolescence et nous rappellent combien le monde est merveilleux quand on l’aborde avec son cœur.

Merci Lisa Mandel pour cette belle histoire. J’y ai retrouvé toute la sensibilité féminine et l’amusement de mes 15 ans. Poursuivez ainsi, la voie est belle.

Titre : Princesse aime princesse

Scénario et dessins : MANDEL Lisa

Editeur : Gallimard

Collection : Bayou

Parution : mars 2008

Sections: 
Type: