Lumières noires

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Les nouvelles de ce recueil, qui racontent un peu le parcours d’écrivain de cet auteur, après une préface qui exagère à dessein la caricature de l’état de la SF quand NK Jemisin a commencé à publier (il y avait déjà un certain nombre d’auteurs femmes et/ou noirs publiés, même dans le Magazine of Fantasy and Science-fiction)

Ces nouvelles, à part la première qui est, comme le rappelle la dite préface, une réponse à la célèbre nouvelle de Ursula K. Le Guin Ceux qui partent d’Omelas et attaque donc de front la question de la possibilité de réaliser une utopie, sont des évocations de mondes imaginaires, plus ou moins liés aux légendes traditionnelles variées (africaines, amérindiennes ou autres), et des réflexions sur les réactions d’individus confrontés à ces mondes possibles, sans recherche de quelque démonstration ou exemplarité. Il y a même une nouvelle qui joue le rôle d’épisode pilote de la trilogie de la Terre fracturée. Mais chaque nouvelle est un tableau, voire une mosaïque, à contempler comme une œuvre d’art et non comme un plaidoyer. C’est, aussi, une forme de fiction spéculative et la variété des tableaux réunis dans ce livre ne peut que réjouir l’amateur.

 

Lumières noires, de N.K. Jemisin, traduit par Michelle Charrier, J’ai Lu Nouveaux Millénaires, 2019, 384 p., couverture Studio J’ai Lu d’après Lilawa, 20€, EAN 9782290210451

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