Damnés de l'asphalte (Les)

Qui aurait cru que le deuxième volume d'une saga serait meilleur que le premier ? En tout cas pas moi.

Et pourtant, c'est arrivé. Les damnés de l'asphalte est nettement meilleur que Les étoiles s'en balancent.

Bien entendu, et malgré que l'on puisse lire Les damnés de l'asphalte sans avoir lu le premier opus, je recommande vivement de les lire tout deux.

L'on est dans le post-apocalyptique comme de bien entendu et trois de nos héros s'en vont à la recherche d'un monde meilleur, plus calme. L'Espagne est choisie, mais le voyage s'annonce périlleux et palpitant.

Afin d'éviter le froid des montagnes, les trois compères passent par le Perthus. Seulement, il leur faut emprunter les bois et les forêts, car beaucoup de bandes écument les régions.

J'ai nettement préféré celui-ci parce qu'il était beaucoup plus terre-à-terre dans les deux sens du terme.

Ici, pas D'ULM. Des chevaux et accessoirement une sorte de bateau terrestre mu par des voiles. La marche forcée, les bivouacs improvisés ainsi que les tentatives d'encerclement par des hors murs et les combats sont narrés avec une incroyable efficacité.

Laurent Wahle m'inspire du respect avec cette suite qui réjouira les fans comme moi de post-apocalyptique. Les belligérants jouent tous le rôle que leur a donné Laurent dans un souci de metteur en scène.

Malgré toute cette fange, cette humanité qui perd toute notion de solidarité, l'on sent tout de même un espoir poindre à l'horizon. Mais lequel ?

Les politiques et les dirigeants d'entreprises vont reprendre le dessus ou ce sont les gens lambda qui vont s'unir pour recréer un Nouveau Monde ? Un peu plus juste cette fois.

À lire pour l'action, l'aventure et la castagne. 

À relire pour réfléchir, nous poser certaines questions concernant le futur de cette société qui s'embourbe doucement, mais sûrement dans un narcissisme planétaire.

Les damnés de l'asphalte par Laurent Whale, couverture d'Alain Brion 576 p., Folio SF/Gallimard, 9782070792207, 8,80 euros