Dames blanches (Les)

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Quelques années à peine dans le futur, un phénomène inexpliqué frappe le monde : de gigantesques sphères blanches apparaissent ici et là à la surface du globe. Ces dames blanches absorbent de manière mystérieuse les enfants entre trois et quatre ans et les hommes ont beau utiliser à leur encontre leurs meilleurs armements, rien n’y fait.

Jusqu’au jour où l’armée indienne a la somptueuse idée de sacrifier des orphelins bardés d’explosifs pour tenter de détruire ces sphères de l’intérieur. Le résultat, quoique peu probant, est suffisant pour convaincre les autorités du monde entier de s’organiser afin de pourvoir en enfants ce combat désespéré. On les appellera les « pédokazes ».

Sous une forme allégorique, Pierre Bordage nous entraîne dans un univers aux relents historiques et contemporains bien réels. Nous suivons avec inquiétude le destin des différents personnages de cette fresque qui s’étale sur plus de quarante ans. Camille, jeune journaliste dépêchée sur les lieux de la première disparition d’enfant, réussira-t-elle à renouer avec sa propre fille ? L’ufologue Basile n’est-il qu’un doux idéaliste lorsqu’il affirme que ces phénomènes ne veulent aucun mal à l’humanité ? Le brigadier Jason finira-t-il par sacrifier sa propre fille adorée à la cause officielle ? Jusqu’où peut aller l’intolérance, la haine et la folie humaine ? D’où viennent ces dames blanches et pourquoi avalent-elles les enfants pour ne plus jamais les rendre ?

On ne refait pas la réputation de Pierre Bordage, et comme espéré, ce roman m’a happée de la première à la dernière page. Les thèmes que l’on retrouve à travers son œuvre sont présents, mais, et sans doute est-ce dû à ma sensibilité, j’ai trouvé ce roman plus sombre que d’autres que j’ai pu lire du même auteur. Cette sorte de fatalisme qui frappe ces destins brisés… cela m’a attristée.

La révélation finale est attendue, mais poignante. Surtout les dernières lignes, j’avoue avoir été très émue en les lisant, comme si l’auteur prenait le pas sur le narrateur pour (nous ?) livrer un ultime message.

 

Les dames blanches par Pierre Bordage, L'Atalante

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